Pranzac

Logis Chez Monot - Pranzac (16), d’origine inconnue mais vendu comme « bien national » en 1769, était la propriété de la famille de Pérusse des Cars , qui était le marquis de Pranzac, démoli dans les années 1960


COMMUNE DE PRANZAC
Superficie = 1505 hect. ; Population = 671 habitants.

Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).

Cette commune, ainsi que la précédente, est située dans le bassindu Bandiat, qui la traverse du sud au nord, arrosant d'excellentes prairies. C'est une contrée très boisée, dont les terres sont bien cultivées et produisent en abondance les diverses céréales. On y récolte également, en grande quantité, les topinambours et les pommes de terre ; aussi y élève-t-on beaucoup de bœufs et de porcs, qui alimentent les foires de La Rochefoucauld et de Montbron, ainsi que celles qui se tiennent au bourg de Pranzac le 12 de chaque mois.

L'industrie est représentée par le moulin à cylindres de M. Guillebaud et par le moulin moins important de M. Dussaigne. Nous devons citer également les importantes carrières de pierre dure de Luget et de Combe-Brune.

La partie occidentale de la commune est parcourue par les deux lignes de chemins de fer d'Angoulême à Limoges et d'Angoulême à Nontron, qui, après s'être confondues jusqu'à la station du Quéroy, se séparent sur le territoire de la commune de Pranzac, pour se diriger, la première vers La Rochefoucauld, et la seconde vers Chazelles. De plus, la ligne des chemins de fer économiques d'Angoulême à Roumazières, par Montbron, traverse toute la commune, de l'ouest à l'est, et y possède une station.(...)
Son église, autrefois collégiale, date de l'époque romane. On y remarque une chapelle de la Renaissance, construite au seizième siècle par une dame des Cars. La voûte, à deux travées et à seize nervures se rejoignant à cinq clefs de voûte, mérite surtout d'attirer l'attention. Deux de ces clefs sont à pendentifs, d'une exécution artistique et d'un fini remarquable. L'une d'elles porte l'écusson de la
fondatrice.

La principale curiosité de Pranzac est la lanterne des morts qui domine l'ancien cimetière, aujourd'hui transformé en place publique.

Cette lanterne des morts doit remonter aux premières années du treizième siècle. C'est une colonne évidée de près de sept mètres de hauteur, percée dans le haut de petites fenêtres donnant passage à la lumière. Nous ne possédons, dans le département, que deux lanternes des morts : celle de Pranzac et celle de Cellefrouin. Cette dernière est plus remarq uable ; nous aurons l'occasion d'en parler plus longuement, dans la monographie de la commune de Celle frouin.

Luget (36 hab.), petit hameau situé à l'extrémité orientale de la commune, était une des plus anciennes possessions de l'abbaye de Grosbot. Une chapelle y avait été construite en 1121, avec l'autorisation de l'évêque Girard. Cette chapelle devint le siège d'un prieuré, transformé en cénobie vers l'an 1160. Cet établissement ne subsista que peu de temps.