VILLEJOUBERT



COMMUNE DE VILLEJOUBERT
Superficie = 771 hect. 98. — Population = 189 habitants.
Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).


Cette petite commune est située entre celles de Saint-Amant-de- Boixe et de Tourriers. Tout le nord, comprenant environ le tiers de la commune, est couvert par la forêt de la Boixe : le sud présente une grande analogie avec la commune voisine de Tourriers.

Comme dans cette dernière commune, l'eau manque complètement et les habitants sont obligés d'aller fort loin pour chercher l'eau nécessaire à leurs besoins. On y a reconstitué quelques vignobles ; mais la principale culture est celle des céréales qui donnent des rendements très rémunérateurs. De bonnes prairies artificielles remplacent les prairies naturelles que le manque d'eau ne permet
pas d'établir.

La commune de Villejoubert est traversée de l'ouest à l'est par la route de Saint-Amant-de-Boixe à Saint-Angeau (chemin de grande communication n° 10 de Cognac à Confolens). De plus, un chemin d'intérêt commun unit le bourg de Villejoubert à celui de Tourriers.

Le bourg de Villejoubert (159 hab.), à trois kilomètres est de Saint-Amant-de-Boixe et vingt kilomètres d'Angoulême, doit son nom et probablement son origine à une famille Gaubert, dont un membre était moine de l'abbaye de Saint-Amant vers 1080. Un prieuré y fut fondé au quatorzième siècle, et cessa d'exister vers 1730.
(...)
Il y a une quarantaine d'années, une des curiosités de la commune de Villejoubert était la Macary, ancienne église ruinée, qui se cachait dans un des recoins les plus touffus de la Boixe. Mais, depuis, le propriétaire a abattu la voûte, l'a remplacée par une toiture et la Macary est aujourd'hui une grange que personne n'aura plus intérêt à visiter.

Quelle fut l'origine de cette chapelle ? Nous allons le dire, d'après une notice fort ancienne conservée autrefois dans le chartrier de Saint-Amant.

Vers le milieu du onzième siècle, un noble personnage, nommé Gautier, voulant se faire ermite, s'arrêta en cet endroit, qu'il trouvait à sa convenance. Ce lieu dépendait de l'abbaye de Saint- Amant et était occupé par le jardinier de l'abbaye, qui s'y était construit une maisonnette. Après avoir hésité pendant quelque temps, Gautier alla trouver l'abbé Ramnulfe, qui l'autorisa à expulser le
jardinier. Avec ses ressources personnelles et l'aide de paysans du voisinage, Gautier construisit alors une église qu'il dédia à la Vierge, à Saint-Saturnin et à Saint-Amant.(...)
Un peu au-dessous de l'emplacement du château disparu d'Andune, on rencontre le château de La Barre, ancien fief mouvant de la baronnie de Montignac, au devoir d'une paire d'éperons dorés à chaque mutation de seigneur et de vassal.

Au quinzième siècle, le siège du fief de La Barre se trouvait dans la paroisse de Saint-Amant-de-Nouère, entre le bourg et le hameau de Nigronde, dans un endroit où il ne reste plus absolument rien ; mais, au seizième siècle, afin de pouvoir jouir de certains privilèges qu'ils possédaient dans la forêt de Boixe, les possesseurs de La Barre transférèrent le siège de leur seigneurie dans une habitation
de métayers qu'ils possédaient près d'Andone. C'est là qu'ils construisirent le château actuel.

En 1487, nous trouvons comme propriétaire du fief de La Barre, Jean Triquot de la Barre, dont la fille, Marthe, porta en dot cette terre à Antoine llorric, écuyer. En 1648, Jean Horric, seigneur de La Barre, ayant négligé de rendre l'hommage de son fief à son suzerain, le baron de Montignac, ce dernier fit saisir féodalement la terre de La Barre et Jean Horric dut se rendre à Montignac pour donner l'accolade à son puissant voisin.(...)


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