VARS



COMMUNE DE VARS
Superficie = 2.744 hect. 65.— Population =1408 habitants.
Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
Des dix-sept communes du canton de Saint-Amant-de-Boixe, la commune de Vars est la plus étendue ; c'est également la plus peuplée. Elle est arrosée, dans sa partie occidentale, par la Charente qui, décrivant une vaste courbe, vient ensuite former la limite méridionale de la commune. Le fleuve coule au milieu d'une large vallée, où il se divise en un grand nombre de bras, fertilisant de gras pâturages et des champs parfaitement cultivés.

Le nord et l'est de la commune comprennent un plateau élevé, qui domine toute la contrée environnante et d'où la vue s'étend jusqu'aux remparts d'Angoulême. Autrefois ce plateau produisait des vins rouges, connus sous le nom de vins du Roc de Vars, dont la renommée s'étendait au loin ; mais, aujourd'hui, la vigne n'est que partiellement reconstituée et rem placée, presque partout, par d'autres cultures, notamment par de nombreuses prairies artificielles.

L'élevage du bétail a pris une grande extension, principalement l'élevage des vaches laitières, dont le lait alimente une laiterie coopérative des plus prospères.(...)
Dès les premiers temps du Moyen Age, la terre de Vars appartint aux évêques d'Angoulême; en 1110, une bulle du pape Pascal, relative au partage des possessions de Saint-Pierre d'Angoulême entre l'évêque et les chanoines, attribua l'église de Vars à la monse épiscopale. L'évêque Girard accrut ce domaine et s'y bâtit un château qu'il entoura de murailles et de fossés.

Malgré ces précautions, vers la fin du douzième siècle, la terre de Vars fut ravagée par les Cottereaux, à la tête desquels s'était mis le propre fils du comte d'Angoulême, Vulgrin.

Ce fut pendant la guerre de Cent ans que Vars eut le plus à souffrir. Le château fut pris par les Anglais vers 1421 ; repris trois ans après, il fut rasé par ordre du roi. Au milieu du quinzième siècle,
Vars n'était plus qu'un amas de décombres et l'enceinte du château était encombrée de ronces et d'épines.

Vers la fin du quinzième siècle, Vars s'était relevé de ses ruines.

Le château fut rebâti, probablement par l'évêque Raoul du Fou, qui le munit de créneaux. Dans la seconde moitié du seizième siècle, l'évêque François de Péricard en fit une délicieuse maison de plaisance, où les évêques vinrent souvent passer une partie de l'été. Ce qui reste aujourd'hui du château de Vars appartient à M. Rodier, professeur au lycée de Foix.

Le bourg de Vars (614 hab.) est une véritable petite ville, régulièrement bâtie au bord de la Charente, à quatre kilomètres sud-ouest de Saint-Amant-de-Boixe et quatorze kilomètres d'Angoulême.

Cette petite ville possède un bureau de poste, une étude de notaire et une perception. Des foires très suivies s'y tiennent le 19 de chaque mois et donnent lieu à des transactions très importantes Les
registres de l'état civil ne sont pas antérieurs à 1728.(...)
On rencontrait également dans la commune de Vars les logis de Scée et de Servolles, qui relevaient l'un et l'autre de la seigneurie de Montignac. A la fin du quinzième siècle, le logis de Scée appartenait à Jean Regnaud, et vers la même époque le logis de Servolles avait pour possesseur Jeanne Tizon, veuve de Pierre de Livenne, qui le transmit à Guy de Livenne.

La commune de Vars renferme de nombreux villages, parmi lesquels nous citerons : le Portal (63 hab.) et la Rivière (31 hab.), sur la rive droite de la Charente ; le Beauquet (55 hab.) et Pétouret (22
hab.), au sud du bourg de Vars ; Chez Grandjean (50 hab.); Rouhénac (83 hab.), gros hameau situé au sud de la commune, dans la vallée de la Charente ; Vaillac (31 hab.), à la limite de la commune
de Montignac ; Laprade (54 hab.) et Peussec (27 hab.), près de la ligne du chemin de fer ; Chez Brard (52 hab.) ; Chez Rousseau (39 hab.) ; Beaubrenier (31 hab.) ; Couzier (69 hab.), à la limite de la commune de Champniers, etc.

Disons, en terminant, quelques mots d'une découverte dont nous trouvons la relation dans les annotations de Gabriel de La Charlonye sur l'Histoire, de l'Angoumois, de Corlieu.
















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