COMMUNE DE MOULIDARS
Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
Superficie = 1.716 hect. 60; Population = 630 habitants.L'histoire de Moulidars, c'est l'histoire du château d'Ardenne, dont la masse imposante domine encore aujourd'hui la plaine du Pays-Bas.
Il y eut en réalité deux châteaux dans Moulidars : le plus ancien, qui s'appelait la Cour de Moulidars, est aujourd'hui à peu près complètement détruit, et les quelques constructions qui en subsistent forment ce que l'on appelle la Métairie du château d'Ardenne.
Ce château de la Cour avait été construit vers le dixième siècle et relevait de la châtellenie de Châteauneuf, alors que le château d'Ardenne, édifié deux siècles plus tard, dépendait de l'abbaye de Saint-Cybard.
Le château d'Ardenne fut, en effet, construit dans les premières années du douzième siècle par Richard de Montbrun, qui avait été chargé de cette construction par Guillaume III Taillefer, comte d'Angoulême. Le château primitif comprenait seulement la tour occidentale et un petit bâtiment y attenant, le tout entouré de fossés profonds et de glacis.
C'était une position très forte et le château d'Ardenne dut jouer un rôle important pendant la guerre de Cent ans. Malheureusement nous ne possédons aucun document permettant de définir quel fut ce rôle.
(...)
Le 17 septembre 1476, le fils de ce dernier, Jean de Lousme, laissa saisir le château, par défaut d'hommage, à la requête de Guy de Montbron, évêque de Condom et abbé de Saint-Cybard. Le gendre de Jean de Lousme, qui hérita de lui, rendit hommage à l'abbé de Saint-Cybard, en 1480, après la mort de son beau-père, et, deux ans après, vendit le château et la terre d'Ardenne à Claud Nourrigier, receveur des terres de Barbezieux, Roissac et autres lieux pour le compte des seigneurs de La Hochefoucauld.
Vers la même époque, le domaine de la Cour de Moulidars, qui, jusqu'au milieu du quinzième siècle, avait appartenu à une famille Vigier, était devenu la propriété d'un cousin du dernier membre de cette famille, Jean Dexmier. Ce dernier, ayant eu des difficultés avec Claud Nourrigier, lui abandonna, par transaction du 31 décembre 1467, une partie des terres de ce domaine, se réservant seulement la possession du château et le titre de seigneur de la Cour de Moulidars.
Les deux domaines d'Ardenne et de la Cour, sauf le château de la Cour, se trouvèrent alors réunis entre les mains de Claud Nourrigier. Les descendants de ce dernier donnèrent au château d'Ardenne une plus grande importance, en faisant élever la seconde tour de l'est et en construisant le corps de logis qui relie les deux
tours.
Pendant tout le seizième siècle, les descendants de Claud Nourrigier possédèrent la terre de Moulidars, qui, par une transaction du 29 novembre 1598 et un partage du 4 novembre 1603, fut morcelée entre les divers représentants de cette famille.
Vers la même époque, le domaine de la Cour de Moulidars, qui, jusqu'au milieu du quinzième siècle, avait appartenu à une famille Vigier, était devenu la propriété d'un cousin du dernier membre de cette famille, Jean Dexmier. Ce dernier, ayant eu des difficultés avec Claud Nourrigier, lui abandonna, par transaction du 31 décembre 1467, une partie des terres de ce domaine, se réservant seulement la possession du château et le titre de seigneur de la Cour de Moulidars.
Les deux domaines d'Ardenne et de la Cour, sauf le château de la Cour, se trouvèrent alors réunis entre les mains de Claud Nourrigier. Les descendants de ce dernier donnèrent au château d'Ardenne une plus grande importance, en faisant élever la seconde tour de l'est et en construisant le corps de logis qui relie les deux
tours.
Pendant tout le seizième siècle, les descendants de Claud Nourrigier possédèrent la terre de Moulidars, qui, par une transaction du 29 novembre 1598 et un partage du 4 novembre 1603, fut morcelée entre les divers représentants de cette famille.
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de Rouffignac, se rendit successivement acquéreur des différents domaines, qui composaient la terre de Moulidars : par acte passé le 25 mars 1612, il acheta, pour la somme de treize mille livres, le domaine d'Ardenne à Isaac Méhée, gendre de Jean du Nourri- gier; par adjudication faite au présidial d'Angoulême, le 8 avril 1619, il se fit adjuger les biens de François du Nourrigier; enfin, par différents actes passés le 12 septembre 1620, le 7 novembre
1624 et le 5 juillet 1625, il acquit le reste du domaine.
Cependant, tout en ayant acquis la totalité des terres composant la seigneurie de Moulidars, Jacques LeMusnier n'avait pas la possession du siège même de cette seigneurie, le château d'Ardenne.
Ce château en effet avait été vendu, le 12 juin 1605, par Isaac Méhée à François des Ages, sieur de Macqueville, et, en 1608, après la mort de ce dernier, il avait été acquis par messire Raymond de Forgues, baron des Pins et de Larochandry.
C'est seulement, en 1633, quatre ans après la mort de Jacques Le Musuier, que sa veuve Ilippolyte de La Place, acquit de Catherine Redon, dame de Forgues, le château d'Ardenne, en échange de la seigneurie de Mosnac.
Depuis cette époque, les deux domaines d'Ardenne et de la Cour demeurèrent réunis, et le château de la Cour, abandonné par les propriétaires, qui lui préférèrent le séjour d'Ardenne, devint peu à peu ce qu'il est aujourd'hui, une simple métairie. Jacques Le Musnier fut un des hommes les plus remarquables de son temps ; ses grandes qualités lui valurent d'être six fois maire d'Angoulême. En 1615, il eut l'honneur de recevoir à Angoulême et de haranguer le roi Louis XIII, se rendant à Bordeaux pour épouser l'infante d'Espagne, Anne d'Autriche.
De son mariage avec Hippolyte de La Place, petite-fille de Benoît Tison, seigneur d'Argence et de Dirac, il eut plusieurs enfants.
1624 et le 5 juillet 1625, il acquit le reste du domaine.
Cependant, tout en ayant acquis la totalité des terres composant la seigneurie de Moulidars, Jacques LeMusnier n'avait pas la possession du siège même de cette seigneurie, le château d'Ardenne.
Ce château en effet avait été vendu, le 12 juin 1605, par Isaac Méhée à François des Ages, sieur de Macqueville, et, en 1608, après la mort de ce dernier, il avait été acquis par messire Raymond de Forgues, baron des Pins et de Larochandry.
C'est seulement, en 1633, quatre ans après la mort de Jacques Le Musuier, que sa veuve Ilippolyte de La Place, acquit de Catherine Redon, dame de Forgues, le château d'Ardenne, en échange de la seigneurie de Mosnac.
Depuis cette époque, les deux domaines d'Ardenne et de la Cour demeurèrent réunis, et le château de la Cour, abandonné par les propriétaires, qui lui préférèrent le séjour d'Ardenne, devint peu à peu ce qu'il est aujourd'hui, une simple métairie. Jacques Le Musnier fut un des hommes les plus remarquables de son temps ; ses grandes qualités lui valurent d'être six fois maire d'Angoulême. En 1615, il eut l'honneur de recevoir à Angoulême et de haranguer le roi Louis XIII, se rendant à Bordeaux pour épouser l'infante d'Espagne, Anne d'Autriche.
De son mariage avec Hippolyte de La Place, petite-fille de Benoît Tison, seigneur d'Argence et de Dirac, il eut plusieurs enfants.
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