TOURRIERS




COMMUNE DE TOURRIERS
Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).

Superficie = 663 hect. 39. — Population = 513 habitants

Au Moyen Age, Tourriers était une châtellenie qui relevait de l'évêque d'Angoulême.

Cette châtellenie appartenait alors à une famille qui, au treizième siècle, n'avait pas encore adopté de nom patronymique. Aussi est-il assez difficile de se reconnaître au milieu de la confusion de
noms qui résulte de cette particularité.

Quoi qu'il en soit, les plus anciens membres connus de cette famille sont Pierre et Audoin Baudrand, qui vivaient au onzième siècle. La descendance de Pierre et Audoin Baudrand se maintint, sous différents noms, dans la châtellenie de Tourriers, jusqu'à la fin du treizième siècle.

Vers 1075, c'est Guillaume Arnaud, qui a pour fils Arnaud Tudabou et pour frère Etienne Blanchard.

Vers le milieu du douzième siècle, c'est Umbert Guirille, frère de Guillaume Arnaud et d'Arnaud Tudabou, qui, étant infirme, se fait admettre à l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe et abandonne au
couvent sa borderie du Parc.

Vers 1175, nous voyons Arnaud Bouchard et son fils réparer par des largesses les dommages nombreux qu'ils avaient causés à l'abbaye de Saint-Amant.(...)
Dans la seconde moitié du quatorzième siècle, Guy de Chauvigné céda au comte de Thouars le château et la châtellenie de Tourriers, qui furent acquis, le 13 janvier 1399, par Guy de La Rochefoucauld,
moyennant la somme de douze cents livres en or.

La famille de La Rochefoucauld conserva Tourriers jusqu'à la fin du dix-huitième siècle. Lorsque La Rochefoucauld fut érigé en duchépairie, la baronnie de Tourriers fut comprise dans le duché et depuis
releva directement du roi. Dès le Moyen Age, on avait cessé d'entretenir le château, dont il ne reste aujourd'hui que des débris insignifiants.

Un prieuré peu important fut créé à Tourriers, au quinzième siècle, par l'abbaye de Saint-Cybard, en remplacement du prieuré de l'Age-Monjau, qui existait auparavant dans la commune de Jauldes
et qui avait été ruiné par les Anglais.

La commune de Tourriers, complètement dépourvue d'eau, se prêtait admirablement à la culture de la vigne et produisait autrefois d'excellents vins rouges, très appréciés dans les départements
du centre de la France. Depuis les ravages du phylloxéra, la vigne n'a pas été reconstituée et les habitants s'adonnent presque exclusivement à la culture des céréales.

Cette commune est traversée, du nord au sud, par la route nationale de Paris à Bordeaux et plusieurs chemins d'intérêt commun la mettent en communication avec les communes voisines.

Le bourg de Tourriers (285 hab.), à cinq kilomètres est de Saint-Amant-de-Boixe et dix-huit kilomètres d'Angoulême, présente l'aspect d'une véritable petite ville, dont les maisons, respirant l'aisance, s'élèvent des deux côtés de la route nationale. (...)




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