MONTIGNÉ

16 -MONTIGNE - ROUILLAC - Eglise

COMMUNE DE MONTIGNÉ
Superficie = 890 hect.; Population = 227 habitants.
Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).


Située au nord de celle de Rouillac, la petite commune de Montigné est une des plus fertiles de tout le canton. Aucun cours d'eau ne la traverse, sauf le ruisseau du Sauvage, qui en forme la limite occidentale ; mais de nombreuses fontaines y entretiennent une agréable fraîcheur et y arrosent d'excellentes prairies.

Les coteaux étaient autrefois couverts de beaux vignobles, qui ont fait place à des champs Lien cultivés et à de bonnes prairies artificielles ; cependant quel q ues vignobles ont été reconstitués depuis quelques années.

Plusieurs chemins vicinaux ordinaires bien entretenus partent du bourg de Montigné et le relient à Rouillac et aux bourgs voisins d'Anville, de Bonneville et de Saint-Médard. Le chemin d'intérêt commun de Rouillac à Anville forme la limite sud-ouest de la commune.

Le bourg de Montigné (67 hab.), à six kilomètres nord de Rouillac et trente-et-un d'Angoulème est bâti à mi-côte d'une colline qui domine un frais vallon. Son église est de l'époque romane; c'est un carré long terminé par une abside semi-circulaire. Elle n'a pas de clocher, mais une simple arcade au-dessus de la façade.

Les registres de l'état civil de Montigné remontent à l'année 1643.
(...)
Au village de Saint-Romain (26 hab.), on trouve les traces d'un prieuré, du treizième siècle qui dépendait de la paroisse de Rouillac ; c'était un prieuré conventuel, membre de l'abbaye de Baignes. Au quinzième siècle, il paraît n'y avoir plus d'autre religieux que le prieur, et encore celui-ci était-il dispensé de la résidence. C'est que, pendant la guerre de Cent ans, des particuliers avaient usurpé les biens du prieuré et il fallut une sentence d'excommunication,  endue en 1488 par le pape Innocent VIII, pour les faire restituer.

Au seizième siècle, le prieuré de Saint-Romain fut mis en commende, cc qui consomma sa ruine.

Saint-Romain était également le siège d'un fief qui paraît être venu, par son mariage avec Françoise de Livenne, à Gabriel de Massougnes, écuyer, seigneur de Charenton. Ce dernier fut le chef de
la branche des Massougnes de La Brousse et de Saint-Romain. Cette terre fut vendue par son petit-fils, François de Massougnes, le 14 juillet 1761, à Jacques Garnier, chirurgien, de Gourville. De sa
seconde femme, Marie-Anne de Livenne de Balan, François de Massougnes eut un fils, René, écuyer, seigneur de Brie-des-Rivières, qui devint seigneur de La Tour-de-Gimeux par son mariage avec
Marie Pépin.


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