Mainzac (16203)



Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).

COMMUNE DE MAINZAC
Superficie = 1118 hect. 18; Population = 308 habitants.

La commune de Mainzac était autrefois la plus pauvre de tout le canton. Son sol ingrat demeurait improductif et l'inertie des habitants, endormis dans la routine, ne contribuait pas à le rendre
plus fécond. Aujourd'hui, il n'en est plus ainsi. Une notable partie de la commune est bien encore couverte de bois épais; mais, grâce à l'emploi des machines agricoles, qui suppléent au manque de
bras, grâce surtout aux nouvelles méthodes de culture, le reste du territoire donne des récoltes satisfaisantes en céréales et en plantes sarclées. Le manque d'eau ne permettant pas l'établissement de
prairies naturelles, on a créé des prairies artificielles, et l'élevage des bestiaux, principalement des moutons et des porcs, est devenu une source très appréciable de revenus.

Autrefois la commune de Mainzac était très riche en minerai de fer et ses mines fournissaient une grande partie du minerai traité par les forges des environs. Le minerai se rencontre encore dans certaines parties de la commune, mais l'extraction en a été complètement abandonnée.

La commune de Mainzac est desservie par plusieurs chemins d'intérêt commun, qui unissent le bourg de Mainzac aux communes voisines et au département de la Dordogne et par quelques chemins vicinaux ordinaires.

Le petit bourg de Mainzac (30 hab.), à dix-sept kilomètres sudest de Montbron et trente kilomètres d'Angoulême, se compose de quelques maisons construites autour de l'église. Cette dernière n'a de remarquable que quelques chapiteaux assez intéressants.
(...)
Près de l'église se voient les restes d'un ancien château, autrefois siège d'une seigneurie, qui relevait de l'évêché d'Angoulême et dont les possesseurs nous sont connus depuis le douzième siècle.

Au quinzième siècle, le mariage d'Agnès de Beaulieu, dame de Mainzac, avec Jean de Villars porta la seigneurie de Mainzac dans cette dernière famille, qui la conserva jusque vers le milieu du
dix-septième siècle. En 1639, Marie de Villars épousa Jean de Fornel et lui porta en dot la terre de Mainzac.

A environ un kilomètre du bourg de Mainzac s'élève un autre château, qui fut également le siège d'une seigneurie relevant de l'évêché d'Angoulême, le château de Rémondias. Au quinzième siècle, une partie de cette seigneurie appartenait à la famille Vigier
de la Motte, et l'autre partie, à la famille de Villars.

Cette seconde partie fut acquise, le 5 décembre 1588, par Denis Chapiteau, écuyer, qui s'était également rendu acquéreur, en 1584 de la part provenant de la famille Vigier de la Motte.

Denis Chapiteau appartenait à une ancienne famille angoumoisine ; son père, Pierre Chapiteau, était avocat au présidial d'Angoulême et lui-même fut maire d'Angoulême en 1586. La famille Chapiteau a conservé la possession de Rémondias jusqu'à nos jours.(...)


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