MONS (Villeneuve )

16- mons - villeneuve - vue générale aérienne

COMMUNE DE MONS

Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).

Superficie = 2.010 hect. ; Population = 403 habitant.

Comprenant toute la partie septentrionale du canton de Rouillac, la commune de Mons en est une des plus étendues, et en même temps une des moins peuplées. Une population de quatre cent trois habitants seulement, dont plus de la moitié réside au seul village de Villeneuve, occupe ce vaste espace de deux mille hectares, soit une moyenne de vingt habitants par kilomètre carré.

Cette commune comprend un vaste plateau ondulé, dont le point culminant se trouve près du bourg de Mons, au Bois Billoux, à la cote de cent quarante-six mètres, et qui se termine au sud par la vallée de l'Ange.

Cette petite rivière forme la limite méridionale de la commune ; elle arrose d'excellentes prairies. Le reste du territoire, autrefois presque entièrement couvert de vignobles, est occupé par les diverses céréales et de bonnes prairies artificielles. La reconstitution du vignoble s'y fait très lentement.

La route départementale n° 9 de Chabanais à Matha parcourt le nord de la commune, qui est également desservie par le chemin d'intérêt commun de Gourville à Aigre et par des chemins vicinaux ordinaires.
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La cloche, de 1775, porte une inscription qui attesté qu'elle fut fondue par messire Gamsbero, fondeur, sous les auspices du curé, messire L. R. P. Coulaud, et qu'elle eut pour parrain et marraine messire Pierre Babinet, écuyer, seigneur de Rencogne et de Villeneuve en partie et demoiselle Marie-Anne de Massougnes des Fontaines, « seigneuresse « de Villeneuve en partie.

Cette église était le siège d'un prieuré-cure, d'abord régulier et dépendant du prieuré conventuel de Lanville ; mais en 1616, il fut divisé en un prieuré simple et une vicairie perpétuelle, unie à celle d'Aigre. Le prieur recueillait la dîme et en faisait le départ.

Avant le démembrement du prieuré-cure, c'était le chapitre de Lanville, qui conférait la dignité de curé ; après cette époque, ce fut l'évêque d'Angoulême, sur nomination du prieur de Mons. Le plus ancien titulaire connu est le frère Pierre Glénisson, qui était prieur régulier en 1589 ; le dernier curé, avant la Révolution, fut Pierre Dominique Salomon, nommé en avril 1791 et obligé de cesser le culte en décembre 1792.

La paroisse de Mons était située sur le territoire de la principauté de Marcillac et, par conséquent en Poitou : elle était du ressort de l'Election de Niort.

Le centre de population le plus important de la commune est le gros village de Villeneuve (215 hab.), situé au sud du chef-lieu, sur le chemin de Gourville à Aigre. C'était également le siège de la seigneurie la plus im portante de la paroisse. Il reste encore, au village de Villeneuve, des bâtiments sans grand caractère, avec une enceinte assez étendue de murs flanqués de petites tours rondes.

Le bourg de Mons (57 hab.) est construit sur une hauteur à treize kilomètres nord de Rouillac et trente-deux d'Angoulême.
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Au dix-huitième siècle, la seigneurie de Villeneuve était entre les mains de quatre familles : les Barbezières de Montigné, les du Mas de Ligné, les du Boulet et les Birot de Rochéroux, ces derniers d'origine bourgeoise. Vers 1765, les parts de François de Sales de Barbezières et de Jean du Boulet furent achetées par messire Babinet, écuyer, seigneur de Rencogne et de Montaigon, qui avait épousé Geneviève Birot de Rochéroux et qui acheta également la part de son beau-frère, M. Birot du Lac. Mais en 1771- 1772, des « offres réelles à deniers découverts » de retrait lignages furent faites à l'acquéreur par Marguerite de Barbezières, dame de Montigné, pour tout ce qui lui avait été vendu par François de Sales de Barbezières, son frère décédé.


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