Gurat (16162)





Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).


COMMUNE DE GURAT
Superficie = 1613 hect. 51 ; Population = 505 habitants.

Avec ses magnifiques prairies, arrosées par la Nizonne et par la Fontaine de Ronsenac, la commune de Gurat est une des plus riches du canton. L'agriculture y est des plus florissantes et, si l'ancien
vignoble a disparu, les céréales y donnent des rendements très rémunérateurs et l'élevage du bétail y tient une place des plus importantes. Sauf à l'extrémité occidentale, les bois y sont clairsemés et bien moins nombreux que dans le reste du canton.

La Fontaine de Ronsenac traverse la commune du nord au sud et rejoint la Nizonne qui en forme la limite et qui coule au milieu d'une large vallée des plus fertiles. Un petit cours d'eau, le Gabarre,
rejoint la Fontaine de Ronsenac Ce petit cours d'eau, qui sort d'un gouffre profond, présente une particularité assez curieuse : dans ses eaux vivent de nombreux poissons dont l'œil droit est beaucoup plus développé que l'œil gauche, de sorte que ces poissons semblent être borgnes de l'œil gauche.

L'industrie est représentée par une importante minoterie située au moulin Goujat et appartenant à M. Jougier.

Une curiosité de la commune de Gurat est son église souterraine dédiée à Saint-Georges. Cette église est creusée dans le flanc d'une colline au bas de laquelle coule la Nizonne, à l'est du bourg de Gurat Autrefois, un petit campanile, qui n'existe plus, devait s'élever au-dessus de l'église et contenir une cloche, dont la corde passait par un trou que l'on peut encore voir à la voûte de l'église.
Le bourg de Gurat (150 hab.), à six kilomètres sud de Lavalette et trente-deux d'Angoulême, est bien bâti, dans une charmante situation, à mi-côte d'une colline qui domine le cours de la Nizonne et d'où la
vue embrasse un immense horizon. D'après l'abbé Michon, l'église paroissiale appartiendrait au roman primaire et remonterait au dixième siècle.

Au petit village de L'Hermite (18 hab.), sur la route de Ronsenac, était autrefois le prieuré de Saint-Jacques de l'Ermitage qui dépendait de l'abbaye de Saint-Cybard. Ce prieuré fut toujours peu important.

Les principaux villages de la commune sont: la Grange (40 hab.), près de la Nizonne ; Lémerie (34 hab.), où l'on voit la belle propriété
de M. Lacouture ; Malibas (29 hab.), dans l'ouest de la commune ; Langelie (21 hab.), propriété de Paul Déroulède, le poète patriote des Chants du soldat ; la Garde (29 hab.), à la limite du département de
la Dordogne ; le Roc (28 hab.), au sud du bourg, sur la route de Saint-Séverin ; Connétable (29 hab.), etc., etc.

Le domaine de la Baudie, dans l'est de la commune, fut jusqu'au milieu du dix-neuvième siècle, la propriété de la famille de Corlieu.

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