Aussac-Vadalle (16024)




COMMUNE D'AUSSAC
Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).

Superficie = 1759 hect. 78. — Population = 454 habitants.

Au Moyen Age la paroisse d'Aussac était entièrement couverte par la forêt de Boixe; au onzième siècle, Aussac et Vadalle n'étaient qu'une sorte de large clairière, entourée de tous côtés par la forêt.

Des défrichements successifs ont fait reculer cette dernière, qui n'occupe plus que la partie occidentale de la commune ; quelques parcelles subsistent également aux environs du petit hameau de Puymerle.

Le reste du territoire est aujourd'hui bien cultivé et donne des récoltes satisfaisantes en céréales. Certains propriétaires ont également replanté quelques vignes qui sont aujourd'hui en plein rapport.

L'eau manque à Aussac, comme dans les communes voisines ;  cette commune ne possède qu'un ruisseau de peu d'importance, qui, pendant l'été, est le plus souvent complètement à sec.

Au nord de la commune, à la lisière de la forêt de Boixe, se trouve, couchée sous une touffe de taillis, une pierre, dont il est souvent question dans les anciens titres, la pierre de Chaufront ou de Chauférant. C'est un bloc prismatique de soixante à soixante-quinze centimètres d'épaisseur sur trois mètres de longueur; d'après sa forme ce devait être une borne ou un menhir.
(...)
Le centre de population le plus important de la commune est le gros village de Vadalle (243 hab.), situé sur la route de Saint-Angeau, et qui avait une grande importance avant l'établissement des
chemins de fer. C'était en effet une étape pour les rouliers qui transportaient en Limousin et dans le centre de la France les vins de Varet Saint-Amant. C'est Vadàlle qui fut le lieu choisi, vers 1124, pour un duel judiciaire entre l'abbé de Saint-Amant et une famille qui lui contestait une donation. Cette affaire paraît s'être terminée par une transaction.

Deux hameaux de la commune d'Aussac méritent de retenir l'attention : Ravaud et Puymerle.

A Ravaud (70 hab.), se trouvait un prieuré conventuel, fondé vers le milieu du douzième siècle par l'ordre de Grandmont. En 1317, ce prieuré comptait une vingtaine de membres, dont quelques-uns devaient être détachés dans les quatre annexes que possédait la communauté. Enfin, au dix-septième siècle, la communauté de Ravaud obtint de l'abbé général l'autorisation de se transporter à l'annexe de Badeix, en Limousin, et le prieuré de Ravaud fut abandonné.

Près de Ravaud, se trouve une fontaine peu importante, la Font-Bénite, où dans les grandes sécheresses, on se rend en pèlerinage pour demander de la pluie.(....)




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