RIVIÈRES



COMMUNE DE RIVIÈRES



Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).Superficie = 2154 hect. 18; Population = 858 habitants.

Comme superficie, la commune de Rivières est la quatrième du canton, et, par le chiffre de sa population, elle tient le cinquième rang; c'est donc une des principales communes du canton de La Rochefoucauld.

Cependant elle ne possède aucun centre important et sa population est disséminée dans un grand nombre de hameaux. Mais l'agriculture, favorisée par la nature du sol, y est très prospère.

Les excellentes prairies, situées dans les vallées de la Tardoire et du Bandiat, les plantes sarclées (pommes de terre, topinambours, betteraves), qui y sont l'objet d'une culture intensive, facilitent l'élevage du bétail, les céréales y donnent également des récoltes abondantes et, vers le village des Houillères, dans le nord de la commune, quelques beaux vignobles ont été reconstitués.

La forêt de la Braconne couvre l'extrémité occidentale de la commune, dont le nord possède également des bois importants.

Le lit du Bandiat y est à sec pendant la plus grande partie de l'année et la Tardoire se perd en grande partie dans le gouffre de Chez-Lascoux.

L'industrie est représentée par la très importante tuilerie mécanique de Péruzet, dirigée par M. de Villemandy et par le moulin à
cylindres de la Ramisse, qui appartient à M. Mornaud.
(...)
Le bourg de Rivières (27 hab.), à trois kilomètres nord-ouest de La Rochefoucauld et vingt-et-un d'Angoulême, ne comprend que quelques maisons groupées autour de l'église et de la mairie. Son église date de différentes époques: on y remarque une chapelle romane de l'époque primitive, une façade gothique et principalement une coupole byzantine, attribuée à Elie, seigneur de Rivières, qui l'aurait édifiée à son retour de la croisade.

Le centre de population le plus important est le village des Houillères (122 hab.), situé dans le nord de la commune au point le plus élevé et près de la forêt de Quatre- Vaux. 

Parmi les autres villages, nous pouvons citer : Chez Salot (29 hab.), sur la route de La Rochefoucauld à Jauldes ; le Maine Beau (26 hab.) et la Caillère (36 hab.), près du Bandiat ; Chez-Lasserre (43 hab.), dans le sud de la commune ; Chez-Lambert (34 hab.), près de la Tardoire ; Lavaud (40 hab.), sur la route de Séreilhac à Mansle ; la Coutière (40 hab.), à l'extrémité orientale de la commune; la Villandière (67 hab.) ; Chez-Pichon (37 hab.); Chauffourgne (33 hab.) et Monthézard (33 hab.).

Rivières était, au Moyen-Age, le siège d'un fief fort ancien, si nous en croyons la tradition. Au quinzième siècle, ce fief appartenait à la maison de Crozant, aujourd'hui disparue, qui en céda la propriété à la famille de Guytard. Il ne reste aujourd'hui aucuns vestiges du château de Rivières.

Un autre fief était celui de Ribérolle, situé au bord de la Tardoire, à environ un kilomètre du bourg de Rivières. Les premières traces de ce fief remontent à une charte de Hugues le Brun, comte d'Angoulême, octroyant aux seigneurs de Ribérolle (Ruperiolis), le droit de glandée dans la forêt de Braconne.




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