Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
COMMUNE DE SIREUIL
Superficie = 1.000 hect. 62; Population = 795 habitants.Près du bourg de Sireuil s'élevait autrefois une tour massive, dont il ne subsiste que la base. C'était une masse de pierre, ayant un peu plus de dix mètres de longueur sur sept mètres de largeur, dont l'intérieur était formé d'un blocage de moellons, noyés dans du mortier.
Cette tour, d'origine romaine, portait le nom de tour du Fâ (du latin fanum).
Quelle pouvait être la destination de cet édifice ? Les avis sont partagés à cet égard. D'après Corlieu, les Romains avaient dû construire cette tour, simplement pour laisser un souvenir de leur passage.
Quoiqu'il en soit, sur ce solide fondement, les seigneurs du pays édifièrent, au Moyen-Age, un château-fort dont le Fâ supportait le donjon.
Dans les premières années du quinzième siècle, la seigneurie du Fâ appartenait à Jean de Saint-Hermine, qui était un puissant
seigneur. La famille de Saint-Hermine était une des plus anciennes de l'Angoumois ; elle se divisa en un grand nombre de branches, dont nous aurons l'occasion de retrouver les princi-
pales.
Joachim de Saint-Hermine, arrière petit-fils de Jean, fut un des cent gentilshommes de la maison de François Ier.
Son fils Jean de Saint-Hermine, embrassa le protestantisme et joua un rôle important dans les guerres religieuses du seizième siècle.
(...)
Grâce à sa situation privilégiée, la commune de Sireuil est une des plus riches du canton d'Hiersac. Comprise dans une des grandes courbes de la Charente, dont les eaux l'entourent de trois côtés, elle est d'une très grande fertilité, et son sol se prête admirablement à tous les genres de cultures.
Les rives de la Charente sont bordées de prairies magnifiques, et les coteaux qui dominent la vallée du fleuve, sont replantés de beaux vignobles, qui alternent avec des champs, où les céréales réussissent également fort bien.
De petits ruisseaux, tels que la Fontaine des Alins, qui limite la commune à l'est, la Bonde, le ruisseau de Chez-Collinet, ruisselets peu importants qui se jettent dans la Charente, entretiennent dans le sol une humidité bienfaisante qui en accroît lafertilité.
L'intérieur du sol fournit également un élément important à la prospérité du pays. De nombreuses carrières ont été ouvertes dans le flanc des collines, et l'on en extrait des blocs énormes d'excellente pierre de taille, qui s'exportent dans toutes les parties de la France et même à l'étranger.
L'industrie est représentée par une très importante mégisserie qui mérite une mention particulière.
Cette usine fut, dans le principe, une forge, qui, sous la direction d'un ingénieur du plus grand mérite, M. Emile Martin, inventeur d'un nouveau procédé de fabrication de l'acier, avait pris une importance considérable. C'était, dans son genre, la seconde usine du département; elle venait immédiatement après la fonderie de Ruelle. Elle occupait, en moyenne, de cent quarante à cent cinquante ouvriers. On y fondait de grosses pièces moulées pour la construction des ponts métalliques et pour les charpentes. Pendant la guerre de 1870, la forge de Sireuil fournit un grand nombre de canons de fusils.
Mais, après le départ de M. Emile Martin, l'usine ne fit que péricliter. Elle fut arrêtée en 1882 et tout le matériel et l'outillage furent vendus aux enchères.
Les rives de la Charente sont bordées de prairies magnifiques, et les coteaux qui dominent la vallée du fleuve, sont replantés de beaux vignobles, qui alternent avec des champs, où les céréales réussissent également fort bien.
De petits ruisseaux, tels que la Fontaine des Alins, qui limite la commune à l'est, la Bonde, le ruisseau de Chez-Collinet, ruisselets peu importants qui se jettent dans la Charente, entretiennent dans le sol une humidité bienfaisante qui en accroît lafertilité.
L'intérieur du sol fournit également un élément important à la prospérité du pays. De nombreuses carrières ont été ouvertes dans le flanc des collines, et l'on en extrait des blocs énormes d'excellente pierre de taille, qui s'exportent dans toutes les parties de la France et même à l'étranger.
L'industrie est représentée par une très importante mégisserie qui mérite une mention particulière.
Cette usine fut, dans le principe, une forge, qui, sous la direction d'un ingénieur du plus grand mérite, M. Emile Martin, inventeur d'un nouveau procédé de fabrication de l'acier, avait pris une importance considérable. C'était, dans son genre, la seconde usine du département; elle venait immédiatement après la fonderie de Ruelle. Elle occupait, en moyenne, de cent quarante à cent cinquante ouvriers. On y fondait de grosses pièces moulées pour la construction des ponts métalliques et pour les charpentes. Pendant la guerre de 1870, la forge de Sireuil fournit un grand nombre de canons de fusils.
Mais, après le départ de M. Emile Martin, l'usine ne fit que péricliter. Elle fut arrêtée en 1882 et tout le matériel et l'outillage furent vendus aux enchères.
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La ligne de chemin de fer d'Angoulême à Saintes (chemin de fer de l'Etat), qui longe toute la rive gauche de la Charente, possède, près du village de Chez-Massé, une station, dont le principal trafic consiste dans le transport des pierres de taille. La route d'Angoulême à Châteauneuf (chemin de grande communication n° 12 de Chasseneuil à Archiac), forme au sud la limite de la commune de Sireuil, qui est également desservie par la route d'Hiersac à Blanzac (chemin de grande communication n° 7 d'Aigre à Guîtres).
Cette dernière voie est en fort mauvais état, par suite des dégradations que lui font subir les lourds charrois de pierre de taille ;
mais une somme importante, votée dernièrement par le Conseil général, va permettre de la réparer.
La commune de Sireuil possède également un chemin d'intérêt commun qui, partant de la route d'Hiersac, se dirige vers Saint-Saturnin.
Le bourg de Sireuil (131 hab.), à six kilomètres sud d'Hiersac et seize d'Angoulême, est construit sur la route d'Hiersac, dans une situation ravissante, sur les bords de la Charente, dont le lit est, en cet endroit, parsemé de nombreuses îles ombragées de beaux arbres.
Son église, presque entièrement reconstruite, est fort gracieuse, avec son joli clocher qui égaye le paysage. L'architecte, M. L. Martin, a su conserver et faire entrer, d'une manière très heureuse,
dans le nouvel édifice, les détails les plus remarquables de l'église ancienne, que des remaniements successifs avaient absolument enlaidie.
Il reste ainsi une façade intéressante, une abside très curieuse avec ses trois fenêtres romanes, séparées par des colonnes aux chapiteaux archaïques, et quelques détails de sculptures extrêmement anciens.
Cette dernière voie est en fort mauvais état, par suite des dégradations que lui font subir les lourds charrois de pierre de taille ;
mais une somme importante, votée dernièrement par le Conseil général, va permettre de la réparer.
La commune de Sireuil possède également un chemin d'intérêt commun qui, partant de la route d'Hiersac, se dirige vers Saint-Saturnin.
Le bourg de Sireuil (131 hab.), à six kilomètres sud d'Hiersac et seize d'Angoulême, est construit sur la route d'Hiersac, dans une situation ravissante, sur les bords de la Charente, dont le lit est, en cet endroit, parsemé de nombreuses îles ombragées de beaux arbres.
Son église, presque entièrement reconstruite, est fort gracieuse, avec son joli clocher qui égaye le paysage. L'architecte, M. L. Martin, a su conserver et faire entrer, d'une manière très heureuse,
dans le nouvel édifice, les détails les plus remarquables de l'église ancienne, que des remaniements successifs avaient absolument enlaidie.
Il reste ainsi une façade intéressante, une abside très curieuse avec ses trois fenêtres romanes, séparées par des colonnes aux chapiteaux archaïques, et quelques détails de sculptures extrêmement anciens.
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Les premiers registres de l'état-civil remontent à l'année 1640.
Les principales carrières sont situées aux environs des villages de Chez-Decoux (48 hab.), du Bois de La Roche (50 hab.), des Pierrières (40 hab.), et de Cheville (58 hab.).
Les autres villages importants sont : le Château (36 hab.), près du bourg, où s'élevait autrefois la tour du Fâ; les Rois (31 hab.), également à proximité du bourg; la Côte (75 hab.), les Pasturauds (60 hab.) et Chez-Moisan (30 hab.), villages étagés sur les flancs du coteau qui domine la vallée de la Charente ; Chez-Massé (32 hab.) et les Mainguenauds sur la rive gauche de la Charente.
Les principales carrières sont situées aux environs des villages de Chez-Decoux (48 hab.), du Bois de La Roche (50 hab.), des Pierrières (40 hab.), et de Cheville (58 hab.).
Les autres villages importants sont : le Château (36 hab.), près du bourg, où s'élevait autrefois la tour du Fâ; les Rois (31 hab.), également à proximité du bourg; la Côte (75 hab.), les Pasturauds (60 hab.) et Chez-Moisan (30 hab.), villages étagés sur les flancs du coteau qui domine la vallée de la Charente ; Chez-Massé (32 hab.) et les Mainguenauds sur la rive gauche de la Charente.
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