MARSAC



COMMUNE DE MARSAC

Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).Superficie = 1334 hect. — Population == 513 habitants

Comprenant l'angle sud-ouest du canton de Saint-Amant-de-Boixe, a commune de Marsac se rattache au plateau élevé qui forme la majeure partie du canton d'Hiersac. Ainsi que sa voisine, Chebrac, elle est entièrement située sur la rive droite de la Charente, qui en forme la limite orientale et qui coule au milieu d'une large et fertile vallée.

De magnifiques prairies nourrissent un grand nombre de vaches laitières, dont le lait alimente d'importantes laiteries coopératives.

Il se fait également un commerce très important de veaux de boucherie, qui sont très appréciés sur les marchés de Paris. Le reste de la commune produit les diverses céréales et quelques beaux vignobles ont été reconstitués; en 1912, il s'est récolté environ onze cents
hectolitres de vin.

La principale curiosité de Marsac est sa jolie fontaine de la Doux; qui jaillit, en bouillonnant, au pied d'un rocher, à un kilomètre du
bourg et qui rappelle en petit la source de la Touvre. Cette magnifique fontaine faisait autrefois mouvoir un moulin, établi à quelques mètres seulement de la source.

La partie occidentale de la commune est parcourue par la route nationale de La Rochelle à Périgueux, et le bourg de Marsac est desser-
vi par un chemin d'intérêt commun qui, venu d'Hiersac, va rejoindre, près de Chebrac, la route départementale n° 11 de Rouillac à
La Rochefoucauld.
(...)
Au Moyen Age, les évêques avaient construit, dans une île de la Charente, un château fort. Vers 1424, le roi s'étant opposé à ce que
ce château fût réparé, de peur qu'il ne fût repris par les Anglais, l'éveque Robert se vit obligé de l'abandonner. Il n'en reste plus rien.

Cependant le souvenir s'en est perpétué par le nom de Port du Château, conservé à une petite anse de la Charente, située en face de
l'île dans laquelle ce château était édifié.

Les évêques avaient à Marsac un prévôt, dont la charge était conférée en fief. A la fin du douzième siècle, ce fief était entre les
mains d'une famille envahissante, qui élevait de grandes prétentions sur l'ensemble de la paroisse de Marsac. Après de longues
contestations, les évêques se trouvèrent dans l'obligation de traiter avec leurs prévôts, Itier Jourdain et Foucaud de Marsac. Un traité,
conclu en 1212, laissa en fief à ces derniers la partie de la paroisse qui s'étend au nord de la Doux, et, pendant plus d'un siècle, cette famille servit aux évêques l'hommage de ce fief.

La terre de Marsac demeura la propriété de l'évêché jusqu'à la Révolution.

Le bourg de Marsac (102 hab.), à huit kilomètres sud-ouest de Saint-Amant et quatorze d'Angoulême, est construit dans une très agréable situation, au pied du coteau que parcourt la route d'Angoulême à La Rochelle et au bord de la Charente.

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