Rougnac (16285)



Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
COMMUNE DE ROUGNAC
Superficie = 2988 hect. ; Population = 672 habitants.

Pays de landes et de bois, la commune de Rougnac, la plus vaste du canton de Lavalette, occupe une partie du plateau élevé qui sépare le bassin de la Charente de celui de la Gironde.

Plus des deux tiers de sa surface sont couverts de bois de châtaigniers, qui alimentent la principale industrie du pays, la fabrication des cercles pour futailles. Un petit ruisseau, la Manaure, affluent de la Nizonne, sort d'un étang, au pied du château du Repaire et se creuse une pronde vallée, où de bonnes prairies produisent d'excellents fourrages. Le reste du sol est bien cultivé et consacré à la culture des céréales et des plantes sarclées.

Une mention particulière est due à la magnifique exploitation agricole de Monchoix, créée vers le milieu du dix-neuvième siècle par M. Durantière et dirigée actuellement par sa veuve. Le centre de cette exploitation occupe un délicieux vallon, arrosé et fertilisé par un charmant cours d'eau qui va rejoindre la Manaure ; c'est une véritable oasis au milieu du désert, où les champs de blé alternent avec de belles prairies et des vignes en plein rapport.

Au point de vue des voies de communication, la commune de Rougnac est bien partagée. En premier lieu, elle possède, près du bourg de Rougnac, une station sur la ligne de chemin de fer d'Angoulême à Ribérac et elle est desservie par la route de Lavalette à Montbron (chemin de grande communication N° 16 de Montmoreau à Montmorillon).(...)
Le bourg de Rougnac (98 hab.), à dix kilomètres nord-est de Lavalette et vingt-quatre d'Angoulême, est construit dans une situation très pittoresque, sur le versant d'une colline élevée qui domine la vallée de la Manaure. Il possède un bureau de poste. Son église, qui n'a rien de remarquable, est bâtie au-dessus d'une crypte intéressante, qui est la plus spacieuse du département. Cette crypte s'étend sous toute la longueur de l'église, et on y accède par un large escalier, au bas duquel on trouve un triple portail ogivé.

Dans la vallée de la Manaure, baignant le pied de ses tourelles dans l'étang qui donne naissance à ce cours d'eau, s'élève l'ancien château du Repaire, dont la partie la plus remarquable est une magnifique tour du seizième siècle. La seigneurie du Repaire est connue depuis le treizième siècle. Le premier seigneur connu en est Pierre Arnaud, sergent du comté d'Angoulême. Cette famille Arnaud conserva la seigneurie du Repaire jusque vers le milieu du quinzième siècle, époque à laquelle elle passa par alliance dans la famille de Birac, qui en garda la possession pendant un siècle environ. Après être passée, par des mariages successifs, d'abord dans la famille de Raymond, puis dans celle de Ranconnet, elle devint, en 1609, par le mariage de Marie de Ranconnet avec Louis de Galard, la propriété de la famille de Galard de Béarn, qui la conserva jusqu'à la Révolution. Depuis, la terre du Repaire passa, par successions, d'abord dans la famille de Vassoigne, puis dans celle de Roffignac, qui la possède encore actuellement.

Parmi les nombreux hameaux de la commune, nous citerons lesnprincipaux : le Clédoux (102 hab.), village situé au point de jonction des routes de Charras et de Combiers et habité principalement par des fabricants de cercles; Chez-Tillet (43 hab ), le Chatenet (38 hab.) et la Martinie (18 hab.), dans les bois ; la Pouyade (36 hab.), près de la route de Lavalette ; la Quintinie (29 hab.), près du Clédoux; la Peige (28 hab.), dans le nord de la commune ; Lémerie (34 hab.), sur la route de Lavalette ; les Juilleries (14 hab.)




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