GOURVILLE

COMMUNE DE GOURVILLE

COMMUNE DE GOURVILLE

Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).

Superficie = 1.291 hect. 61; Population = 662 habitants.
Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).


La commune de Gourville, limitrophe de celle de Bonneville, occupe un plateau, assez élevé dans sa partie méridionale, et qui s'abaisse progressivement vers le nord jusqu'à la vallée de l'Auge.

Cette petite rivière forme la limite septentrionale de la commune.

Un autre petit cours d'eau, le ruisseau de Gourville, qui prend sa source au bourg même de Gourville, arrose de très bonnes prairies et va se jeter dans la Charente un peu au-dessous de Marcillac.

La commune de Gourville était autrefois fort riche et produisait des vins estimés ; mais la vigne n'a pas été reconstituée. Comme dans beaucoup d'autres communes, la disparition des vignes s'est
fait vivement sentir, et la population qui, en 1868, était de douze cents habitants, est tombée, au dernier recensement, au chiffre de six cent soixante-deux habitants. Néanmoins la population est
encore dans l'aisance, et les céréales, qui forment aujourd'hui la principale culture, donnent des rendements très satisfaisants.

Au point de vue des voies de communication, la commune de Gourville est bien partagée. Elle est desservie, en premier lieu, par la petite ligne d'intérêt local de Saint-Angeau à Segonzac et tra-
versée, du nord-est au sud-ouest, par la route départementale n° 4 de Ruffec à Archiac.
(...)
La curiosité de Gourville était autrefois son arbre de la liberté, peuplier dont le développement exceptionnel lui. avait valu. une véritable célébrité. Il avait été donné à la commune, en 1790, par Jean
de Massougnes, comte des Fontaines. Ce géant est mort depuis une quarantaine d'années et son souvenir est perpétué par un de ses rejets, déjà âgé de près de soixante-dix ans, poussé tout près et
dont le développement est encore fort respectable.

L'église de l'Assomption de Gourville est un édifice roman, en majeure partie du douzième siècle, dont les coupoles ont disparu.

Au commencement du quinzième siècle, le cul-de-four de l'abside fut remplacé par une voûte à nervures, et la fenêtre romane, faisant partie d'un joli ensemble d'arcatures intérieures en plein cin-
tre, dont il subsiste des fragments, fit place à une grande ouverture ogivale sans grâce. Le clocher, lourd carré long, sans caractère, d'un seul étage et percé d' ouvertures en plein cintre du seizième siècle,
s'élève à l'ouest sur la façade, dans laquelle toute l'ornementation est réduite à uue porte contemporaine des reprises de l'abside, et à une petite fenêtre d'ogive romane, de la fin du douzième siècle.

Une grande chapelle ogivale du seizième siècle, située près du chevet, n'a rien de remarquable ; elle a été maladroitement restaurée, il y a une trentaine d'années. Une autre chapelle, beaucoup
plus petite, s'ouvrait jadis tout près de la première et a disparu depuis longtemps.


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