SAINT-GENIS



COMMUNE DE SAINT-GENIS
Superficie = 1.881 hect. 93; Population — 880 habitants.
Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).

Comprenant la partie la plus septentrionale du canton d'Hiersac, la commune de Saint-Genis en est la plus peuplée ; comme superficie, elle vient immédiatement après la commune d'Asnières. On l'appelait autrefois Saint-Genis-les-Meulières parce que, à l'endroit où se trouve aujourd'hui le champ de foire, il existait des carrières importantes d'où l'on extrayait des meules de moulins

Cette commune est limitée au nord par la Charente et à l'ouest, par la Nouère, qui arrose d'excellentes prairies. Le reste de la commune produit des céréales et des plantes fourragères ; mais la reconstitution du vignoble y est très en retard et se fait fort lentement.

La route nationale de la Rochelle à Périgueux traverse toute la commune de l'ouest à l'est. Il s'en détache la route départemen-
tal n° 11 de Rouillac à Larochefoucauld, qui dessert tout le nord de la commune, et la route de Saint-Genis à Aigre (chemin de grande communication N° 19 de Saint-Séverin à Aigre). Ce réseau routier est complété par un chemin d'intérêt commun, qui va rejoindre la vallée de la Nouère, et par plusieurs chemins vicinaux ordinaires. La commune de Saint-Genis est également desservie par le chemin de fer d'intérêt local d'Angoulême à Matha.

Le bourg de Saint-Genis (352 hab.), situé à onze kilomètres nord d'Hiersac et à seize kilomètres d'Angoulême, occupe le point le plus élevé du canton d'Hiersac, au sommet d'un mamelon, qui domine toute la vallée de la Nouère, où l'on n'accède de plain pied d'aucun côté.
(...)
L'église est une croix latine avec coupole octogone à pendentifs évidés, dont la construction doit remonter au onzième siècle ; la nef est plus récente. Cette église a été restaurée vers le milieu du dix-neuvième siècle et le clocher a été surhaussé d'une flèche élancée.

La situation de Saint-Genis en faisait une position stratégique de premier ordre; aussi, au Moyen-Age, un château-fort fut-ilbédifié en cet endroit. C'était un fief qui relevait de la châtellenie de Montignac. A partir du quinzième siècle, ce fief devint la propriété de la famille de La Porte aux Loups, famille remarquable, dont un des membres, François de La Porte aux Loups, qui vivait au commencement du dix-huitième siècle, fut capitaine au régiment de Rouergue et chevalier de Saint-Louis.

La famille de La Porte aux Lou ps conserva la possession de Saint-Genis jusqu'à la fin du dix-huitième siècle.

Du château primitif, il ne subsiste absolument rien, sinon desbcaves et des souterrains fort curieux à visiter. Ces souterrains avaient leur sortie dans la plaine et permettaient à la garnison du château, lorsqu'elle était assiégée, de communiquer avec le dehors.

Il y a une soixantaine d'années, on découvrit dans un des caveaux, les squelettes de trois malheureux, qui avaient été murés dans une oubliette.

Le logis qui, au dix-septième siècle, a remplacé l'ancien château-fort, appartient aujourd'hui à M. Jouteau.

Un autre fief était celui de la Mothe, qui a donné son nom à la famille Horric de la Mothe-Saint-Genis. Cette famille est fort ancienne et fait remonter son origineà Horric, chef des Normands, qui envahirent l'Angoumois, au neuvième siècle.


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