AMBÉRAC



COMMUNE D'AMBÉRAC

Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).Superficie = 1.210 hect, 32; Population = 490 habitants.

La commune d'Ambérac forme l'angle nord-ouest du canton de Saint-Amant-de-Boixe; elle est limitée au sud par la Charente, qui en baigne également toute la partie orientale. La vallée du fleuve, très large, comprend de magnifiques prairies, où viennent paître de nombreux troupeaux. La rivière de l'Osme forme la limite septentrionale de la commune et rejoint la Charente, après avoir parcouru une large vallée très propice à la culture des plantes maraîchères et à celle du chanvre. Le reste de la commune comprend un plateau élevé, dont le terrain, sec et calcaire, se prête très bien à la culture des céréales. La vigne n'a été reconstituée que dans de très faibles proportions.

Les nombreux restes de constructions romaines que l'on rencontre sur un assez grand espace autour du bourg d'Ambérac, les tuiles à rebord et les monnaies que l'on trouve fréquemment dans les champs laissent su pposer qu'il devait y avoir, en cet endroit, dans les premiers siècles de notre ère, une cité importante.

Au Moyen Age, Ambérac était un arrière-fief, qui, par suite de mariages successifs, changea fréquemment de possesseurs. En 1487, nous trouvons Jean Richard, dont la fille, Jeanne, apporta en dot la terre d'Ambérac à François de La Tour.
(...)
Les premiers registres de l'état civil remontent à l'année 1637. Le bourg est relié aux communes voisines par plusieurs chemins d'intérêt commun.

L'église actuelle a dû remplacer un monument plus ancien. Le portail et une partie des murs latéraux datent en effet du onzième siècle et, dans le pignon de la façade, on remarque un bas-relief représentant la naissance de l'enfant Jésus, qui doit être de la même époque.

Cette église était, dans le principe, la propriété de ceux qui l'avaient bâtie. Vers la fin du onzième siècle, elle fut donnée à l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe, dont un des moines vint alors résider à Ambérac. Vers le milieu du douzième siècle, le prieur de Lanville prit possession de l'église d'Ambérac, prétendant que c'était à son église que l'évêque Girard l'avait donnée. Il s'ensuivitun procès qui
se termina en 1146 par l'arbitrage de l'évêque Lam bert, successeur de Girard. L'église d'Ambérac resta la possession de celle de Lanville, mais elle dut payer à l'abbaye de Saint-Amant une rente de dix sous, monnaie d'Angoulême.

Dès le onzième siècle, l'église d'Ambérac était un archiprêtré, qui, au quinzième siècle, avait plus de vingt paroisses dans sa circonscription.

AMBERAC- VUE AERIENNE 1989




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