GRASSAC. Logis de la Bréchinie - Construit au début du XVIIème siècle
COMMUNE DE GRASSAC
Superficie = 2823 h. 11 ; Population ~483 habitants.
Avec ses deux mille huit cents hectares de superficie, cette commune est la plus vaste du canton après celle de Montbron. Mais, si elle tient le 'second rang comme étendue, elle ne vient qu'au neuvième comme chiffre de population et l'on n'y compte qu'une moyenne de dix-sept habitants par kilomètre carré.
Cela tient à ce que la majeure partie de son territoire est couverte de bois épais, et notamment par l'importante forêt d'Horte, qui en couvre toute la partie occidentale. Le reste du terrain est en général, sec et aride; c'est un sol ingrat, qui se prête difficilement à la culture.
Cependant, depuis quelques années, l'agriculture y a fait des progrès sensibles ; les récoltes en céréales y sont assez rémunératrices et quelques beaux vignobles y produisent du vin d'excellente qualité.
L'industrie du bois est une des principales ressources des habitants, dont un grand nombre se livrent à la fabrication des cercles pour futailles. On trouve également dans la commune des carrières d'excellente pierre dure.
Le chemin de grande communication N° 16 de Montmoreau à Montmorillon traverse toute la commune du sud-ouest au nord-est et passe au bourg de Grassac.(...)
En 1197, la paroisse de Grassac avait été donnée par l'évêque d'Angoulême, Adhémar, à l'abbaye de Bourgueil, qui la rattacha au prieuré de Beaulieu d'Angoulême. Mais, en 1529, le pape Clément VII détacha cette paroisse de l'abbaye de Bourgueil et la donna à
l'abbaye de Saint-Ausone d'Angoulême. L'église de Grassac appartient au roman primitif, à l'exception de l'un des bas-côtés, qui a été ajouté au quinzième siècle, dans le style ogival.
Les registres de l'état civil remontent aux premières années du dix-septième siècle. De 1764 à 1777, ces registres ont été tenus avec la plus grand soin par l'archiprêtre, Jean Durand, qui a laissé de nombreuses notes nous le montrant comme un esprit des plus cultivés.
A peu de distance du bourg de Grassac, au milieu de la forêt d'Horte, se voient, sur un plateau, d'où la vue s'étend au loin, les ruines de l'ancien château d'Horte La Forêt d'Horte formait un fief démembré de celui de la Forêt de Feuillade et appartenait au quinzième siècle à la famille de Vassoigne. Au dix-septième siècle, par son mariage avec François de La Place, Jeanne de Vassoigne porta la forêt d'Horte dans la famille de La Place, qui conserva ce domaine jusqu'au milieu du dix-huitième siècle. C'est cette dernière famille qui a fait construire le château qui, abandonné depuis la Révolution, est devenu peu à peu la ruine
actuelle.(...)
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