COMMUNE DE PUYMOYEN
Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
Superficie = 994 hect. 59; Population = 687 habitants.Cette commune occupe un plateau élevé et peu fertile, qui sépare la vallée de l'Anguienne de celle des Eaux- Claires.
Autrefois ce plateau produisait des vins estimés ; mais, après la destruction des vignes par le phylloxéra, les propriétaires ont reculé devant les frais considérables nécessités par la reconstitution de leurs vignobles ; aussi, où l'on ne voyait jadis que vigoureux ceps aux rameaux chargés de fruits, on ne rencontre plus aujourd'hui que des terres incultes, pour la plupart, ou plantées de maigres luzernes.
Le sud et l'est de la commune sont couverts de bois et l'on trouve quelques bonnes prairies dans les vallées de l'Anguienne et des Eaux-Claires. La principale ressource des habitants consiste dans la vente du lait que la proximité de la ville d'Angoulême rend facile et avantageuse.
L'industrie est représentée par la papeterie de Chamoulard, en pleine exploitation, dirigée par M. Quillet pour le compte de M.
Coussot, et par la fabrique de carton des Eaux-Claires, appartenant à la maison Laroche-Joubert. Cette dernière usine est peu importante. La papeterie de Puymoyen, qui était une des plus anciennes de l'Angoumois, est arrêtée depuis longtemps déjà.
Le bourg de Puymoyen (84 hab.), à six kilomètres sud-est d'Angoulême, est dans une situation très pittoresque, au sommet de la colline qui domine les Eaux-Claires. (...)
L'église de Puymoyen, construite dans le plus pur style roman, remonte à une haute, antiquité, probablement au onzième-siècle; mais certaines parti es, et notamment le clocher, sont d'une époque plus récente.
L'important village de Ma Campagne (197 hab.), qui comprend près du tiers de la population totale de la commune, échelonné le long de la route de Montmoreau, à environ un kilomètre d'Angoulême, est bien connu des habitants de cette ville, qui s'y rendent le dimanche, en partie de plaisir. Le hameau de Pierre-Levée (39 hab.),
qui lui fait suite, tire son nom d'un dolmen que l'on voyait à peu de distance, et qui a été détruit il y a plus d'un siècle.
Les autres villages importants sont : le Verger (59 hab.), à peu de distance du bourg ; Bel-Air (50 hab.), sur la route de Mont-
moreau, un peu au delà de Pierre-Levée; les Eaux-Claires (29 hab.),
dans la fraîche vallée de ce cours d'eau ; Baconneau (18 hab.) et le Fresquet (24 hab.), à la limite de la commune d'Angoulême et où se trouvait autrefois le champ de tir de la garnison de cette ville ; Charsey (17 hab.), hameau situé au milieu des bois et qui eut, pendant quelque temps, une certaine notoriété, à l'époque où l'abbé Blancheton y avait installé une colonie agricole : c'est aujourd'hui une propriété complétement abandonnée,dont les terres sont incultes et les bâtiments en ruines ; elle appartient à Mme veuve Gagnaire, sœur de l'abbé. Près du hameau de Pierre-Dure, on exploite des carrières, qui fournissent, ainsi que leur nom l'indique, une pierre très dure, dont le grain fin et compact est très apprécié.
Si la commune de Puymoyen n'offre qu'un faible intérêt à l'agriculteur et à l'industriel, elle est, par contre, intéressante pour le touriste ami des curiosités naturelles.
C'est d'abord la ceinture de rochers qui forment sa limite, et qui, surtout dans la vallée des Eaux Claires, présentent souvent l'aspect le plus grandiose.(...)
L'important village de Ma Campagne (197 hab.), qui comprend près du tiers de la population totale de la commune, échelonné le long de la route de Montmoreau, à environ un kilomètre d'Angoulême, est bien connu des habitants de cette ville, qui s'y rendent le dimanche, en partie de plaisir. Le hameau de Pierre-Levée (39 hab.),
qui lui fait suite, tire son nom d'un dolmen que l'on voyait à peu de distance, et qui a été détruit il y a plus d'un siècle.
Les autres villages importants sont : le Verger (59 hab.), à peu de distance du bourg ; Bel-Air (50 hab.), sur la route de Mont-
moreau, un peu au delà de Pierre-Levée; les Eaux-Claires (29 hab.),
dans la fraîche vallée de ce cours d'eau ; Baconneau (18 hab.) et le Fresquet (24 hab.), à la limite de la commune d'Angoulême et où se trouvait autrefois le champ de tir de la garnison de cette ville ; Charsey (17 hab.), hameau situé au milieu des bois et qui eut, pendant quelque temps, une certaine notoriété, à l'époque où l'abbé Blancheton y avait installé une colonie agricole : c'est aujourd'hui une propriété complétement abandonnée,dont les terres sont incultes et les bâtiments en ruines ; elle appartient à Mme veuve Gagnaire, sœur de l'abbé. Près du hameau de Pierre-Dure, on exploite des carrières, qui fournissent, ainsi que leur nom l'indique, une pierre très dure, dont le grain fin et compact est très apprécié.
Si la commune de Puymoyen n'offre qu'un faible intérêt à l'agriculteur et à l'industriel, elle est, par contre, intéressante pour le touriste ami des curiosités naturelles.
C'est d'abord la ceinture de rochers qui forment sa limite, et qui, surtout dans la vallée des Eaux Claires, présentent souvent l'aspect le plus grandiose.(...)
Sur la crête de ces rochers, se dresse un vieux logis, connu sous le nom de Château du Diable. De l'ancien château qui s'élevait autrefois en cet endroit, il ne reste que de vastes souterrains, les uns naturels, les autres creusés par la main des hommes. Les quelques données que nous possédons laissent supposer qu'il y eut succes-
sivement en cet endroit deux châteaux; le plus récent, construit dans les premières années du seizième siècle,et possédé à cette époque par Pierre de Montjean, sieur de Rochefort, aurait remplacé un édifice beaucoup plus ancien. Pendant la guerre de Cent ans, ce premier château aurait servi de repaire aux Anglais, qui, de ce point élevé, pouvaient impunément ravager tout le pays environnant et semer la terreur parmi la population, qui l'aurait démoli après leur départ. Ce nom de Château du Diable ne servirait alors qu'à mon-
trer combien était grand l'effroi qu'inspiraient aux habitants leurs terribles oppresseurs.
Au bas de ces rochers sauvages, dans la délicieuse vallée des Eaux-Claires, s'élève une magnifique habitation moderne ; c'est l'ancienne ferme-école du Petit-Rochefort. C'est là qu'au siècle dernier, M. Rivaud, fils du général de ce nom, recevait les élèves de l'école normale d'Angoulême, ainsi que les jeunes gens qui voulaient bien se joindre à eux, et leur faisait part, dans des cours où la pratique se joignait à la théorie, des solides connaissances agricoles qu'il possédait. Cette institution n'a pas survécu à son fondateur. Cette belle propriété appartient aujourd'hui à M. Louis Rullier. Non loin de là s'élève, au milieu d'un beau parc, le château moderne de
Clairgon, propriété de M. Claude Pascal.
La vallée de l'Anguienne, sans être aussi pittoresque que celle des Eaux-Claires, mérite cependant, elle aussi, d'attirer l'attention.(...)C'est une sorte de long boyau étroit, où le plus souvent un homme de taille ordinaire a de la peine à se glisser et qui n'offre aux regards rien de remarquable.
Citons encore le beau domaine de Peussec, qui domine la vallée de l'Anguienne et qui appartient à Mme veuve Seguin.
sivement en cet endroit deux châteaux; le plus récent, construit dans les premières années du seizième siècle,et possédé à cette époque par Pierre de Montjean, sieur de Rochefort, aurait remplacé un édifice beaucoup plus ancien. Pendant la guerre de Cent ans, ce premier château aurait servi de repaire aux Anglais, qui, de ce point élevé, pouvaient impunément ravager tout le pays environnant et semer la terreur parmi la population, qui l'aurait démoli après leur départ. Ce nom de Château du Diable ne servirait alors qu'à mon-
trer combien était grand l'effroi qu'inspiraient aux habitants leurs terribles oppresseurs.
Au bas de ces rochers sauvages, dans la délicieuse vallée des Eaux-Claires, s'élève une magnifique habitation moderne ; c'est l'ancienne ferme-école du Petit-Rochefort. C'est là qu'au siècle dernier, M. Rivaud, fils du général de ce nom, recevait les élèves de l'école normale d'Angoulême, ainsi que les jeunes gens qui voulaient bien se joindre à eux, et leur faisait part, dans des cours où la pratique se joignait à la théorie, des solides connaissances agricoles qu'il possédait. Cette institution n'a pas survécu à son fondateur. Cette belle propriété appartient aujourd'hui à M. Louis Rullier. Non loin de là s'élève, au milieu d'un beau parc, le château moderne de
Clairgon, propriété de M. Claude Pascal.
La vallée de l'Anguienne, sans être aussi pittoresque que celle des Eaux-Claires, mérite cependant, elle aussi, d'attirer l'attention.(...)C'est une sorte de long boyau étroit, où le plus souvent un homme de taille ordinaire a de la peine à se glisser et qui n'offre aux regards rien de remarquable.
Citons encore le beau domaine de Peussec, qui domine la vallée de l'Anguienne et qui appartient à Mme veuve Seguin.
Commentaires
Enregistrer un commentaire