CHALAIS: Années 1960.
La rue de la Poste.
Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
CANTON DE CHALAIS
Superficie = 14362 hect ; Population = 7661 habitants.
Le canton de Chalais, le plus méridional du département, en est l'un des moins étendus. Seul, son voisin le canton d'Aubeterre offre une superficie moindre.
C'est une contrée très accidentée, où de hautes collines alternent avec de fraîches vallées. Ces vallées sont généralement fertiles et renferment notamment d'excellentes prairies; mais le sommet des collines est trop souvent sec et aride et ne donne que des récoltes peu abondantes.
Autrefois la principale culture était celle de la vigne ; mais la reconstitution du vignoble est peu avancée et les propriétaires préfèrent se livrer à l'élevage du bétail, principalement des veaux de
boucherie, qui trouvent un écoulement facile aux foires et marchés de Chalais. Le pays est bien boisé et l'angle sud-ouest du canton appartient aux landes et aux bois de pins de la Double.
Le canton de Chalais est entièrement compris dans le bassin de la Gironde ; ses principaux cours d'eau sont la Dronne et son affluent, la Tude.
La Dronne, qui va rejoindre l'Isle près de Coutras, est l'une des plus jolies rivières de France par la limpidité de ses eaux et le charme de ses rives ; elle sert de limite méridionale au canton et le sépare du département de la Dordogne.
Superficie = 36 h. 31 ; Population = 932 habitants.
A l'extrémité du coteau qui sépare la Tude de son affluent, la Viveronne, et dominant les vallées de ces deux rivières, se dresse, dans une admirable situation, la masse imposante du château de Chalais.
Ce fut autrefois le siège d'une seigneurie, presque aussi ancienne que celle de Barbezieux et qui portait le titre de baronnie. Cette baronnie relevait de l'archevêché de Bordeaux.
Dans les premières années du treizième siècle, Olivier de Chalais avait épousé Guiberge de Montausier Sa fille, Agnès, épousa Hélie de Talleyrand, cadet des comtes de Périgord. En 1339, Raymond de Talleyrand traita avec les paysans ou mansionnaires de sa chàtellenie, pour réprimer, dit-il, les exactions de ses parents et officiers
dans la perception des revenus seigneuriaux. Ce traité nous apprend que, dès cette époque, les habitants du pays élevaient les mêmes animaux et cultivaient les mêmes plantes qu'aujourd'hui.
Ces Taillerand (comme on écrivait et prononçait alors), prirent bientôt le titre de princes de Chalais ; outre Chalais ils possédaient de nombreux domaines dans le Périgord. Leur blason était couronné de la fière devise : Ré que Diou.
Plusieurs d'entre eux, en dehors de leur grande influence locale, ont joué un certain rôle dans l'histoire générale de notre pays. Le château de Chalais fut une des dernières places fortes que les Anglais conservèrent en France ; c'est seulement en 1452 qu'il fut pris par le roi Charles VII, qui le fit démolir. (...)
Superficie = 775 h. 45 ; Population = 386 habitants.
Située au nord de Chalais, la commune de Sainte-Marie s'étend sur le plateau qui sépare la vallée de la Tude de celle de la Viveronne, et qui se termine au château de Chalais, au-dessus du confluent des deux rivières. La Tude forme la limite orientale de la commune et la Viveronne en arrose la partie occidentale.
Les vallées de ces deux rivières renferment de bonnes prairies, et le plateau qui les sépare donne de bonnes récoltes en céréales.
Les deux principales voies de communication sont la route départementale n° 1 d'Angoulême à La Roche-Chalais, à l'est et le chemin de grande communication n° 20 de la Genétouze à Aigre, à l'ouest. Ces deux routes se dirigent vers Chalais où elles se rencontrent.
Le petit bourg de Sainte-Marie (22 hab.), situé sur le sommet du plateau, à deux kilomètres nord de Chalais et trente-et-un de Barbezieux, possède une église du douzième siècle avec son abside circulaire. Le clocher, qui domine toute la contrée, appartient au style ogival avec fenêtres trilobées.
Les principaux hameaux de la commune sont : Tourtre (28 hab.), près de la Viveronne ; le Temple (35 hab.); Chez-Tabourin (24 hab.).(...)
Superficie = 530 h. 49 ; Population ~= 280 habitants.
Cette petite commune occupe une partie du plateau assez élevé, qui sépare la vallée de la Tude de celles de ses affluents, la Viveronne, au nord et l'Argentonne, au sud. Elle s'étend jusqu'à Cha-
lais, dont elle n'est séparée que par la Viveronne, et sa principale agglomération n'est autre chose qu'un faubourg de cette ville.
C'est une contrée dont certaines parties sont fertiles, principalement dans la vallée de la Tude, où l'on rencontre de bonnes prairies. Les céréales et les plantes sarclées forment la principale culture des terres élevées.
Le chemin de grande communication n° 20 de la Genétouze à Aigre forme la limite septentrionale de la commune, qui est parcourue du nord au sud par un important chemin d'intérêt commun.
Il n'y a pas de bourg de Sérignac. L'église est construite au sommet du coteau qui domine la Tude. C'est un monument du onzième siècle dont le portail est orné d'une archivolte étoilée. On y remarque un bénitier, de forme octogone, dont les arcatures sont soutenues par seize colonnettes romanes.
La principale agglomération de la commune, le Fagnard (48 hab.), n'est, ainsi que nous le disons plus haut, qu'un faubourg de la ville de Chalais. Les autres hameaux n'ont aucune importance et les principaux ne comprennent eux-même que quelques maisons.
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