Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
COMMUNE DE TRIAC
Superficie = 640 hect. 88 ; Population = 378 habitants.
Cette petite commune était autrefois une dépendance de la seigneurie de Lartige, qui elle-même relevait de la châtellenie de Jarnac.
Dès le quatorzième siècle, la seigneurie de Lartige appartenait à la famille de Lestang, ainsi que nous l'apprend un aveu et dénombrement rendu, en 1363, par Bertrand de Lestang. Au seizième siècle, par suite d'une alliance, une partie de la seigneurie de Lartige passa à la famille Le Musnier, qui, au dix-septième siècle, éleva un château au bourg de Triac. François Le Musnier, sieur de Lartige, mourut en 1605, laissant plusieurs enfants.
L'aînée des filles, Catherine Le Musnier, épousa François Lambert, sieur des Andreaux, et lui porta en dot une partie de la seigneurie de Lartige, qui passa ensuite à Samuel Pasquet, écuyer, sieur de Piégut, par son mariage, le 7 février 1645, avec Catherine Lambert.
Le fils de ces derniers, François Pasquet, écuyer, fut un magistrat distingué du Présidial d'Angoulême, qui se fit appeler M. de Lartige. Il laissa lui-même une fille, Jeanne Pasquet de Lartige, qui épousa Jean Normand, écuyer, sieur de la Tranchade.
Le fils cadet de François Le Musnier, Clément, conserva le château de Triac qui resta dans sa famille jusque vers l'année 1768. A cette époque, Louis Le Musnier, lieutenant général et seigneur de
Raix, vendit Triac à messire Abraham Bonniot, chevalier, seigneur de Fleurac, Salignac et autres lieux. (...)
La commune de Triac est limitée, au sud, par la Charente et au nord, par la route nationale d'Angoulême à Saintes. Elle est traversée, dans toute sa largeur, par la route de Châteauneuf à Jarnac (chemin de grande communication N° 22 de Saint-Séverin à Matha ). Deux chemins vicinaux ordinaires complètent le réseau routier de la commune.
Vers la limite de la commune de Bassac, sur le bord de la route de Jarnac, s'élève une pyramide quadrangulaire tronquée, qui n'a de remarquable que le souvenir qu'elle rappelle. C'est, en effet,
en cet endroit que, le soir de la bataille dite de Jarnac, le prince de Condé fut lâchement assassiné par Montesquiou, capitaine des gardes du duc d'Anjou. Celte pyramide portait autrefois [une inscription, que nous croyons devoir reproduire ci-dessous :
HIC
INFANDA NECE OCCUBUIT
ANNO MDLXIX
LUDOVICUS BORBONIUS CONDOEUS
QUI
IN OMNIBUS BELLI PACISQUE
NULLI SECUNDUS
VIRTUTE, INGENIO, SOLERTIA
NATALIUM SPLENDOREM
ÆQUAVIT
VIR
MELIORIS EXITII
DIGNUS
(...)
La commune de Triac est fertile et bien cultivée ; on y rencontre très peu de terres incultes. La partie, comprise entre la route de Jarnac et la Charente, forme une vaste prairie, qui se prolonge, d'un côté, jusqu'à Bassac et, de l'autre, jusque près de Jarnac.
C'est dans cette prairie que se déroula la phase principale de la bataille dite de Jarnac, livrée aux protestants par le duc d'Anjou, le 15 mars 1569. Au nord de la route de Jarnac, s'étend un plateau
légèrement incliné, renfermant de magnifiques vignobles, dont les produits sont transformés en eaux-de-vie dans la distillerie de M. Panetier.
Le bourg de Triac (87 hab.), à six kilomètres est de Jarnac et vingt kilomètres de Cognac, groupe ses maisons autour de l'église et du château, au-dessus de la vaste prairie qui s'étend jusqu'à la
Charente. Son église est un long vaisseau, voûté en berceau et dont la façade a disparu. De très antique fondation, elle a été restaurée pendant la période ogivale Le clocher est un simple campanile au centre de l'édifice.
C'était autrefois le siège d'un prieuré qui, dès le huitième siècle, appartenait à l'abbaye de Saint-Cybard. L'église était commune au prieuré et à la paroisse. Pour le culte, la commune de Triac est aujourd'hui réunie à celle de Bassac.
Le centre de population le plus important est le gros village de Lautrait (153 hab.), qui s'élève près de la route nationale d'Angoulême à Saintes. C'est là que se trouvent la mairie et la maison d'école.
Cette petite commune était autrefois une dépendance de la seigneurie de Lartige, qui elle-même relevait de la châtellenie de Jarnac.
Dès le quatorzième siècle, la seigneurie de Lartige appartenait à la famille de Lestang, ainsi que nous l'apprend un aveu et dénombrement rendu, en 1363, par Bertrand de Lestang. Au seizième siècle, par suite d'une alliance, une partie de la seigneurie de Lartige passa à la famille Le Musnier, qui, au dix-septième siècle, éleva un château au bourg de Triac. François Le Musnier, sieur de Lartige, mourut en 1605, laissant plusieurs enfants.
L'aînée des filles, Catherine Le Musnier, épousa François Lambert, sieur des Andreaux, et lui porta en dot une partie de la seigneurie de Lartige, qui passa ensuite à Samuel Pasquet, écuyer, sieur de Piégut, par son mariage, le 7 février 1645, avec Catherine Lambert.
Le fils de ces derniers, François Pasquet, écuyer, fut un magistrat distingué du Présidial d'Angoulême, qui se fit appeler M. de Lartige. Il laissa lui-même une fille, Jeanne Pasquet de Lartige, qui épousa Jean Normand, écuyer, sieur de la Tranchade.
Le fils cadet de François Le Musnier, Clément, conserva le château de Triac qui resta dans sa famille jusque vers l'année 1768. A cette époque, Louis Le Musnier, lieutenant général et seigneur de
Raix, vendit Triac à messire Abraham Bonniot, chevalier, seigneur de Fleurac, Salignac et autres lieux. (...)
La commune de Triac est limitée, au sud, par la Charente et au nord, par la route nationale d'Angoulême à Saintes. Elle est traversée, dans toute sa largeur, par la route de Châteauneuf à Jarnac (chemin de grande communication N° 22 de Saint-Séverin à Matha ). Deux chemins vicinaux ordinaires complètent le réseau routier de la commune.
Vers la limite de la commune de Bassac, sur le bord de la route de Jarnac, s'élève une pyramide quadrangulaire tronquée, qui n'a de remarquable que le souvenir qu'elle rappelle. C'est, en effet,
en cet endroit que, le soir de la bataille dite de Jarnac, le prince de Condé fut lâchement assassiné par Montesquiou, capitaine des gardes du duc d'Anjou. Celte pyramide portait autrefois [une inscription, que nous croyons devoir reproduire ci-dessous :
HIC
INFANDA NECE OCCUBUIT
ANNO MDLXIX
LUDOVICUS BORBONIUS CONDOEUS
QUI
IN OMNIBUS BELLI PACISQUE
NULLI SECUNDUS
VIRTUTE, INGENIO, SOLERTIA
NATALIUM SPLENDOREM
ÆQUAVIT
VIR
MELIORIS EXITII
DIGNUS
(...)
La commune de Triac est fertile et bien cultivée ; on y rencontre très peu de terres incultes. La partie, comprise entre la route de Jarnac et la Charente, forme une vaste prairie, qui se prolonge, d'un côté, jusqu'à Bassac et, de l'autre, jusque près de Jarnac.
C'est dans cette prairie que se déroula la phase principale de la bataille dite de Jarnac, livrée aux protestants par le duc d'Anjou, le 15 mars 1569. Au nord de la route de Jarnac, s'étend un plateau
légèrement incliné, renfermant de magnifiques vignobles, dont les produits sont transformés en eaux-de-vie dans la distillerie de M. Panetier.
Le bourg de Triac (87 hab.), à six kilomètres est de Jarnac et vingt kilomètres de Cognac, groupe ses maisons autour de l'église et du château, au-dessus de la vaste prairie qui s'étend jusqu'à la
Charente. Son église est un long vaisseau, voûté en berceau et dont la façade a disparu. De très antique fondation, elle a été restaurée pendant la période ogivale Le clocher est un simple campanile au centre de l'édifice.
C'était autrefois le siège d'un prieuré qui, dès le huitième siècle, appartenait à l'abbaye de Saint-Cybard. L'église était commune au prieuré et à la paroisse. Pour le culte, la commune de Triac est aujourd'hui réunie à celle de Bassac.
Le centre de population le plus important est le gros village de Lautrait (153 hab.), qui s'élève près de la route nationale d'Angoulême à Saintes. C'est là que se trouvent la mairie et la maison d'école.
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