Nercillac (16243)



Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).

COMMUNE DE NERCILLAC
Superficie = 1637 hect. 47 ; Population = 709 habitants.

La commune de Nercillac (autrefois Narcillac) occupe une vaste plaine, légèrement inclinée et traversée, du nord au sud, par deux cours d'eau, la Soloire et son affluent, le Tourtrat, qui se réjoignent
au bourg de Nercillac.

C'est une contrée fertile et bien cultivée, où l'agriculture est en honneur. Un beau vignoble, comprenant encore, dans l'ouest de la commune, quelques vignes françaises ayant résisté au phylloxéra, a été reconstitué et donne des produits estimés ; les céréales réussissent également très bien et les vallées de la Soloire et du Tourtrat renferment de très bonnes prairies. Quelques bois sont disséminés dans toute l'étendue de la commune, principalement dans l'ouest.

La commune de Nercillac renferme d'importantes carrières d'argile réfractaire.

La commune de Nercillac est desservie par deux routes importantes : la route de Cognac à Rouillac (chemin de grande communication n° 10 de Cognac à Confolens) parcourt l'est de la commune
et la route de Cognac à Sainte-Sévère (chemin de grande communication n° 24 de Barbezieux à Macqueville) en dessert la partie occidentale Plusieurs chemins d'intérêt commun complètent ce réseau. Trois de ces chemins se détachent, au bourg de Nercillac, de la route de Cognac à Rouillac et se dirigent respectivement vers Reparsac, Cherves et Boutiers. Un quatrième unit la commune de Nercillac à celle de Chassors.(...)

En 1766, une contestation s'éleva entre le comte de Nercillac et ses tenanciers. Le comte voulait exiger de ces derniers qu'ils portassent à son domicile la dîme de quatre plantiers de vigne. Les tenanciers, au contraire, soutenant que la dîme était quérable et non portable, s'y refusaient et voulaient seulement la tenir à la disposition du comte. L'affaire fut portée au présidial d'Angoulême qui, par arrêt du 23 août 1766, donna gain de cause aux tenanciers. Mais, le comte ayant fait appel à Paris, un arrêt du 17 août 1769 infirma le jugement d'Angoulême et condamna les tenanciers à porter leurs dîmes à l'hôtel noble du comte.

Louis-Pharamond Pandin eut pour héritier son fils, Charles Pharamond, qui émigra en 1791. Revenu à Paris en 1797, ce dernier suivit la carrière militaire. Un de ses descendants, Ernest Pandin, comte de Nercillac, fut sous-préfet de Cognac de 1862 à 1867.

Le bourg de Nercillac (129 hab.), à sept kilomètres nord-ouest de Jarnac et huit kilomètres de Cognac, est agréablement situé au confluent de la Soloire et du Tourtrat. Son église, du onzième siècle,
est un carré long, terminé par un sanctuaire et surmonté d'un clocher carré.

Dans l'ouest de la commune, on rencontre le hameau de Montours (56 hab.), où se trouvait autrefois le prieuré de Notre-Dame-de-Montours, fondé au onzième siècle par les seigneurs de Cognac.

Ce prieuré fut longtemps florissant ; on y venait en pélerinage certaines époques de l'année ; il existait encore au dix-huitième siècle. L'église est aujourd'hui complètement en ruines.


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