Houlette (16165)

Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).

COMMUNE DE HOULETTE

Superficie = 715 hect. 02 ; Population = 392 habitants.

Deux petits cours d'eau, le Tourtrat et le Thidet, arrosent la commune de Houlette. Le Tourtrat, né près du bourg de Neuvicq, dans la Charente-Inférieure, parcourt la partie orientale de la commune et sert ensuite de limite à cette commune, la séparant de la commune de Sigogne. Le Thidet prend sa source un peu au-dessus du bourg de Houlette et va rejoindre la Soloire dans la commune voisine de Sainte-Sévère.

Ces deux cours d'eau baignent d'excellentes prairies, qui couvrent plus du cinquième de la surface totale de la commune. Mais la principale culture est celle de la vigne, qui donne de très bons résultats. Une particularité digne de remarque, c'est que le vignoble, qui comprend près du tiers de la commune, est composé en majeure partie de vignes françaises ayant résisté au phylloxéra.

L'industrie est absolument nulle ; car nous n'avons pas à signaler quelques petits moulins qui, la plupart du temps, sont en chômage.

L'ancienne voie romaine de Saintes à Lyon traverse toute la commune, de l'ouest à l'est. Les voies de communication modernes comprennent plusieurs chemins d'intérêt commun et quelques chemins vicinaux ordinaires. L'un de ces chemins, venu du bourg de Sainte-Sévère, va rejoindre à Sigogne la route départementale de Jarnac à Rouillac. Un autre, venu de la Charente-Inférieure, dessert
le bourg de Houlette et l'important hameau du Cluzeau et se dirige vers Reparsac. Enfin, un troisième chemin d'intérêt commun se détache de ce dernier et unit la commune de Houlette au bourg(...)

Les registres de l'état-civil remontent à l'année 1669.

Le centre de population le plus important de la commune est le gros hameau du Cluzeau (211 hab.), situé à environ un kilomètre au sud du bourg.

Dans le premier quart du dix-neuvième siècle, un des principaux propriétaires de ce hameau était M. Jean-Pierre Briand, issu d'une vieille famille angoumoisine qui avait fourni à notre pays quelques
hommes remarquables, notamment au dix-septième siècle. Originaire de Marcillac-Lanville, cette famille donna à cette principauté de nombreux juges et procureurs. Un de ses membres, Pierre
Briand, écuyer, seigneur de la Chaussée, fut maire d'Angoulème en 1652. La famille Briand possède encore de nos jours plusieurs représentants, entre autres l'honorable docteur Marcel Briand médecin en chef de l'asile Sainte-Anne, à Paris.(...)