Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
COMMUNE D'ARS
Superficie = 1140 hect. 31 ; Population = 514 habitants.
Située entièrement sur la ri ve gauch e du Né, qui la sépare du reste du canton, la commune d'Ars, par sa position géographique, se rattacherait plutôt au département de la Charente-Inférieure.
Le Né y coule dans une large vallée, où il se divise en plusieurs bras, arrosant de vastes prairies, qui sont souvent inondées pendant plusieurs mois de l'année. De magnifiques vignobles ont été reconstitués et produisent des eaux-de-vie réputées pour leur finesse. On rencontre également quelques bois peu importants.
L'industrie n'est représentée que par quelques petits moulins à blé et à huile.
Deux chemins d'intérêt commun desservent la commune d'Ars.
L'un d'eux, venant du port de Jappes, passe au bourg d'Ars et se dirige vers la Charente-Inférieure, après avoir traversé toute la commune du nord au sud. Un autre se détache du précédent au bourg d'Ars et unit ce bourg à celui de Gimeux. Ce réseau est complété par plusieurs chemins vicinaux ordinaires.
Le bourg d'Ars (84 hab.), à huit kilomètres sud-ouest de Cognac, est agréablement construit sur la rive gauche du Né. Son église possède un joli portail ogivé et de gracieux chapiteaux feuillagés. Les chapelles latérales sont du seizième siècle.(...)
Située entièrement sur la ri ve gauch e du Né, qui la sépare du reste du canton, la commune d'Ars, par sa position géographique, se rattacherait plutôt au département de la Charente-Inférieure.
Le Né y coule dans une large vallée, où il se divise en plusieurs bras, arrosant de vastes prairies, qui sont souvent inondées pendant plusieurs mois de l'année. De magnifiques vignobles ont été reconstitués et produisent des eaux-de-vie réputées pour leur finesse. On rencontre également quelques bois peu importants.
L'industrie n'est représentée que par quelques petits moulins à blé et à huile.
Deux chemins d'intérêt commun desservent la commune d'Ars.
L'un d'eux, venant du port de Jappes, passe au bourg d'Ars et se dirige vers la Charente-Inférieure, après avoir traversé toute la commune du nord au sud. Un autre se détache du précédent au bourg d'Ars et unit ce bourg à celui de Gimeux. Ce réseau est complété par plusieurs chemins vicinaux ordinaires.
Le bourg d'Ars (84 hab.), à huit kilomètres sud-ouest de Cognac, est agréablement construit sur la rive gauche du Né. Son église possède un joli portail ogivé et de gracieux chapiteaux feuillagés. Les chapelles latérales sont du seizième siècle.(...)
Lors du siège de Cognac, en 1651, le seigneur d'Ars était Jean-Louis de Brémond d'Ars, qui avait épousé Marie de Verdelin. A l'approche du prince de Condé, le seigneur d'Ars s'enferma dans
Cognac et prit une part des plus actives aux opérations du siège.
Il avait amené avec lui son jeune fils Josias, qui devait périr glorieusement l'année suivante, les armes à la main, âgé seulement de dix-neuf ans.
Pendant ce temps, Marie de Verdelin, enfermée au château d'Ars, en défendait l'accès. Femme d'un grand courage, elle sut faire respecter sa demeure et trouva même le moyen de faire passer des
vivres et des secours aux assiégés.
C'est, croit-on, à Jacques de Brémond d'Ars qu'est due la construction du château que l'on voit aujourd'hui. Jacques de Brémond avait été d'abord dans les ordres ; mais, étant devenu l'aîné de la
famille, il quitta les ordres et épousa, en 1662, Marie de La Tour qui lui apporta en dot les terres de Saint-Fort, d'Angeac et du Solençon.
La famille de Brémond d'Ars s'est perpétuée jusqu'à nos jours et possède encore des représentants.
Le château d'Ars appartient aujourd'hui à M. Charles Castillon du Perron.
On y voit une cuve baptismale du treizième siècle, qui est bien un des morceaux les plus curieux de la sculpture du Moyen-Age.
Cognac et prit une part des plus actives aux opérations du siège.
Il avait amené avec lui son jeune fils Josias, qui devait périr glorieusement l'année suivante, les armes à la main, âgé seulement de dix-neuf ans.
Pendant ce temps, Marie de Verdelin, enfermée au château d'Ars, en défendait l'accès. Femme d'un grand courage, elle sut faire respecter sa demeure et trouva même le moyen de faire passer des
vivres et des secours aux assiégés.
C'est, croit-on, à Jacques de Brémond d'Ars qu'est due la construction du château que l'on voit aujourd'hui. Jacques de Brémond avait été d'abord dans les ordres ; mais, étant devenu l'aîné de la
famille, il quitta les ordres et épousa, en 1662, Marie de La Tour qui lui apporta en dot les terres de Saint-Fort, d'Angeac et du Solençon.
La famille de Brémond d'Ars s'est perpétuée jusqu'à nos jours et possède encore des représentants.
Le château d'Ars appartient aujourd'hui à M. Charles Castillon du Perron.
On y voit une cuve baptismale du treizième siècle, qui est bien un des morceaux les plus curieux de la sculpture du Moyen-Age.
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