Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
COMMUNE DE SAINTE-SÉVÈRE
Superficie = 1830 hect. 78; Population = 673 habitants.
Entièrement comprise dans la plaine du Pays-Bas, la commune de Sainte-Sévère occupe une vaste plaine parcourue du nord au sud par la Soloire. Un petit ruisseau, le Thidet, qui prend sa source
dans la commune voisine de Houlette, rejoint la Soloire près du bourg de Sainte-Sévère. L'ouest de la commune est en grande partie couvert par l'importante forêt de Jarnac.
L'agriculture est florissante dans la commune ; le sol, très fertile, se prête bien à tous les genres de cultures. Aussi, peut-on voir les champs de blé alterner avec de beaux vignobles et de magnifiques
prairies, dont le fourrage est d'excellente qualité.
La culture la plus avantageuse est celle de la vigne, dont les produits sont convertis en eaux-de-vie dans l'importante distillerie de M. Viroulaud. On remarque principalement environ quarante hectares de vignes françaises, ayant résisté au phylloxéra, qui donnent des produits en tous points supérieurs.
La commune de Sainte-Sévère est bien pourvue de voies de communication. La route de Jarnac à Matha (chemin de grande communication n° 22 de Saint-Séverin à Matha) et la route de Cognac à Macqueville (chemin de grande communication n° 24 de Barbezieux à Macqueville) se rejoignent au bourg de Sainte Sévère et se confondent jusqu'à l'important hameau des Buges, où elles se séparent de nouveau. De plus, un chemin d'intérêt commun, qui suit en partie le tracé de l'ancienne voie romaine de Saintes à Lyon, unit Sainte-Sévère aux communes de Mesnac et de Courbillac.(...)
On y remarque un camp romain, qui est bien le plus intéressant des nombreux monuments de ce genre que possède l'Angoumois. Il se compose de deux enceintes. La première de ces enceintes est de beaucoup la plus vaste ; elle présente un polygone de sept côtés, formé par des remparts de terre rapportée, ayant en moyenne sept mètres de hauteur sur un périmètre d'environ neuf cents mètres. Ce retranchement est entouré d'un fossé large et profond, alimenté par les eaux de la Soloire et du Thidet. Une seule porte, ouverte au nord, permettait de pénétrer dans l'intérieur du camp. L'enceinte intérieure présente la forme d'un carré d'environ cent mètres de largeur ; elle était également entourée d'un fossé large et profond. Au sud, ce camp n'était séparé que par un fossé de la voie romaine de Saintes à Lyon.
Au nord du bourg, près de la Soloire, on remarque également un tumulus, bien conservé, qui n'a jamais été fouillé et auquel on donne le nom de Fort de l'Abattu.
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