Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
COMMUNE DE MERPINS
Superficie = 1046 hect. 88 j Population = 719 habitants.
La forte position occupée par Merpins, au sommet du promontoire qui domine le confluent de la Charente et du Né, avait été remarquée par les Romains, qui avaient établi en cet endroit un oppidum,
auquel ils avaient donné le nom de Condate, si nous en croyons la carte de Peutinger. Merpins est donc de fondation beaucoup plus ancienne que Cognac.
Cet oppidum protégeait la voie romaine de Saintes à Périgueux, connue sous le nom de Chemin-Boisné, qui passe à une faible distance au sud.
Lorsque les Barbares eurent envahi la Gaule, l'oppidum gallo-romain fut détruit ; mais la forte position de Merpins subsistait toujours et, si nous en croyons notre vieux chroniqueur Corlieu, Charlemagne fit construire un château-fort, sur les ruines de l'ancien Condate. — « Merpins fut chasteau qu'on dit avoir été basti par « Charlemaigne ».
Lors du grand mouvement religieux qui suivit les terreurs de l'an mil, un seigneur de la contrée, nommé Foulques, probablement parent des comtes d'Angoulême, fit construire l'église de Merpins, qui devint le siège d'un important prieuré de l'ordre de Saint-Benoît. Ce prieuré avait droit de justice et percevait la dîme du sel sur toutes les gabares qui montaient à Cognac. Dans les premières années du douzième siècle, l'évêque de Saintes enrichit le prieuré de Merpins, en lui donnant l'église de Gimeux, à la charge d'une rente annuelle de cinq sous, destinée à secourir les pauvres.
(...)
Après le traité de Brétigny (1360), le château de Merpins fut occupé par les Anglais qui s'y fortifièrent. Mais, quelques années plus tard, ils en furent chassés par le duc de Berry, assisté de Renaud VI,
sire de Pons, lieutenant du roi en Saintonge.
Afin d'éviter que cette forteresse redoutable ne vînt à retomber entre les mains des ennemis, le maréchal de Sancerre, qui succéda au duc de Berry, en ordonna la démolition (1387), et, depuis lors,
le château de Merpins ne fut plus qu'un amas de ruines.
En 1421, les ruines de Merpins furent vendues aux enchères et acquises par le sieur Jehan Popin, habitant de Merpins, moyennant une rente de vingt sous payable chaque année au château de
Merpins.
Ce château ruiné ne fut plus, du reste, qu'un point stratégique, occupé à tour de rôle par les catholiques et par les protestants pendant les guerres de religion. Au commencement de l'année 1577,
les protestants s'y étaient installés, mais ils en furent délogés, au mois d'avril suivant, par le duc de Mayenne.
Au mois de janvier qui suivit la levée du siège de Cognac par le prince de Condé (1652), le duc d'Harcourt défit, près de Merpins, cinq cents cavaliers de l'armée du prince.
A partir de cette époque, Merpins ne joua plus aucun rôle militaire.(...)
L'industrie est absolument nulle ; on rencontre d'anciennes carrières, mais qui ne sont plus exploitées depuis de nombreuses années.
La ligne de chemin de fer d'Angoulême à Saintes traverse toute la commune de l'est à l'ouest, mais la station est à deux kilomètres, au hameau du Pérat, dans le département de la Charente-Inférieure. La principale voie de communication est la roule départementale n° 5 de Cognac à Pons. Plusieurs chemins d'intérêt commun complètent ce réseau : l'un d'eux quitte la route de Pons à l'important village de Montignac et se dirige vers Châteaubernard ; un autre unit Cognac à la commune de Gimeux ; enfin un troisième, se détachant du précédent, suit l'ancien Chemin Boisné et franchit le Né au port de Jappes, à l'endroit même où la voie romaine de Saintes à Périgueux franchissait cette rivière.
Le bourg de Merpins (81 hab.), à six kilomètres ouest de Cognac, est coquettement assis au sommet du promontoire qui domine le confluent de la Charente et du Né. Il ne reste plus que des débris insignifiants de l'ancien château. L'église est une vieille église romane du onzième siècle, mais qui a subi de nombreuses restaurations.
Les registres de l'état civil remontent à l'année 1623.
Les deux centres de population les plus importants de la commune, Montignac (295 hab.) et la Vie (142 hab.), ne sont, en quelque sorte, que la continuation du faubourg Saint-Martin, de Cognac, sur la route de Pons.
La forte position occupée par Merpins, au sommet du promontoire qui domine le confluent de la Charente et du Né, avait été remarquée par les Romains, qui avaient établi en cet endroit un oppidum,
auquel ils avaient donné le nom de Condate, si nous en croyons la carte de Peutinger. Merpins est donc de fondation beaucoup plus ancienne que Cognac.
Cet oppidum protégeait la voie romaine de Saintes à Périgueux, connue sous le nom de Chemin-Boisné, qui passe à une faible distance au sud.
Lorsque les Barbares eurent envahi la Gaule, l'oppidum gallo-romain fut détruit ; mais la forte position de Merpins subsistait toujours et, si nous en croyons notre vieux chroniqueur Corlieu, Charlemagne fit construire un château-fort, sur les ruines de l'ancien Condate. — « Merpins fut chasteau qu'on dit avoir été basti par « Charlemaigne ».
Lors du grand mouvement religieux qui suivit les terreurs de l'an mil, un seigneur de la contrée, nommé Foulques, probablement parent des comtes d'Angoulême, fit construire l'église de Merpins, qui devint le siège d'un important prieuré de l'ordre de Saint-Benoît. Ce prieuré avait droit de justice et percevait la dîme du sel sur toutes les gabares qui montaient à Cognac. Dans les premières années du douzième siècle, l'évêque de Saintes enrichit le prieuré de Merpins, en lui donnant l'église de Gimeux, à la charge d'une rente annuelle de cinq sous, destinée à secourir les pauvres.
(...)
Après le traité de Brétigny (1360), le château de Merpins fut occupé par les Anglais qui s'y fortifièrent. Mais, quelques années plus tard, ils en furent chassés par le duc de Berry, assisté de Renaud VI,
sire de Pons, lieutenant du roi en Saintonge.
Afin d'éviter que cette forteresse redoutable ne vînt à retomber entre les mains des ennemis, le maréchal de Sancerre, qui succéda au duc de Berry, en ordonna la démolition (1387), et, depuis lors,
le château de Merpins ne fut plus qu'un amas de ruines.
En 1421, les ruines de Merpins furent vendues aux enchères et acquises par le sieur Jehan Popin, habitant de Merpins, moyennant une rente de vingt sous payable chaque année au château de
Merpins.
Ce château ruiné ne fut plus, du reste, qu'un point stratégique, occupé à tour de rôle par les catholiques et par les protestants pendant les guerres de religion. Au commencement de l'année 1577,
les protestants s'y étaient installés, mais ils en furent délogés, au mois d'avril suivant, par le duc de Mayenne.
Au mois de janvier qui suivit la levée du siège de Cognac par le prince de Condé (1652), le duc d'Harcourt défit, près de Merpins, cinq cents cavaliers de l'armée du prince.
A partir de cette époque, Merpins ne joua plus aucun rôle militaire.(...)
L'industrie est absolument nulle ; on rencontre d'anciennes carrières, mais qui ne sont plus exploitées depuis de nombreuses années.
La ligne de chemin de fer d'Angoulême à Saintes traverse toute la commune de l'est à l'ouest, mais la station est à deux kilomètres, au hameau du Pérat, dans le département de la Charente-Inférieure. La principale voie de communication est la roule départementale n° 5 de Cognac à Pons. Plusieurs chemins d'intérêt commun complètent ce réseau : l'un d'eux quitte la route de Pons à l'important village de Montignac et se dirige vers Châteaubernard ; un autre unit Cognac à la commune de Gimeux ; enfin un troisième, se détachant du précédent, suit l'ancien Chemin Boisné et franchit le Né au port de Jappes, à l'endroit même où la voie romaine de Saintes à Périgueux franchissait cette rivière.
Le bourg de Merpins (81 hab.), à six kilomètres ouest de Cognac, est coquettement assis au sommet du promontoire qui domine le confluent de la Charente et du Né. Il ne reste plus que des débris insignifiants de l'ancien château. L'église est une vieille église romane du onzième siècle, mais qui a subi de nombreuses restaurations.
Les registres de l'état civil remontent à l'année 1623.
Les deux centres de population les plus importants de la commune, Montignac (295 hab.) et la Vie (142 hab.), ne sont, en quelque sorte, que la continuation du faubourg Saint-Martin, de Cognac, sur la route de Pons.
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