Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
COMMUNE DE LOUZAC
Superficie = 407 hect. 15; Population = 329 habitants.Limitrophe de la Charente-Inférieure, la commune de Louzac est ainsi que ses voisines, assez accidentée. Bien qu'aucun cours d'eau ne l'arrose, elle possède de nombreuses prairies, tant naturelles
qu'artificielles ; les coteaux sont bien boisés et de beaux vignobles, produisant d'excellentes eaux-de-vie, s'aperçoivent de tous côtés.
C'est une contrée riche et bien cultivée, où l'agriculture est en grand honneur. La propriété y est très morcelée et l'on y rencontre peu de propriétés importantes. L'industrie est absolument nulle.
De nombreux chemins d'intérêt commun parcourent la commune de Louzac : l'un venant de la ommune de Saint-Laurent dessert le bourg de Louzac et se dirige vers Saint-André ; un autre, qui vient
du bourg de Javrezac, traverse toute la commune de l'est à l'ouest et rejoint la commune de Saint-Sulpice à travers la Charente-Inférieure ; enfin, un troisième dessert l'extrémité orientale de la commune.
Le bourg de Louzac (91 hab.) est construit au pied d'une colline, à cinq kilomètres nord-ouest de Cognac. Il ne présente aucune particularité remarquable. Son église est une ancienne église romane,
qui a dû être restaurée au seizième siècle. Elle possède une façade romane et un clocher de style ogival.(...)
Dans la cour du logis de Montlambert, on voit encore des pierres, qui marquaient la délimitation de la Saintonge et de l'Angoumois. Ces pierres sont définies dans un dénombrement rendu, le 6 septembre 1651, par Léon de Sèches, écuyer, et M. Jehan Buhet, avocat au parlement de Bordeaux, tous deux seigneurs de Montlambert, à Pierre Fillastre, écuyer, seigneur de la châtellenie de Richemont.
A la fin du dix-septième siècle, Montlambert était à Léon de Neilles de Lanis, dont le père, Pierre de Neilles, avait épousé Marie Buhet. Vers 1720, nous trouvons encore deux seigneurs de Montlambert, M. Alexis Saulnier, qui avait épousé Marie-Anne de Neilles, et M. de La Chataigneraie, qui, dans les actes de l'époque, est.
qualifié d'officier de la Grande Fauconnerie du roi.
Vers la fin du dix-huitième siècle, les Saulnier étaient encore possesseurs de Montlambert.(...)
COMMUNE DE SAINT-ANDRÉ
Superficie = 596 hect. 96; Population = 227 habitants.Comprenant une suite de collines boisées, séparées par de fraîches vallées ombragées, auxquelles, dans le pays, on donne le nom de Combes, la commune de Saint-André est une des plus pittoresques
du canton.
Le ruisseau du Ris-Bellot, qui prend sa source dans la commune voisine de Saint-Sulpice, entre dans la commune près du bourg de Saint-André, après avoir séparé cette commune du département de
la Charente-Inférieure. Ce petit cours d'eau, aux eaux claires et limpides, coule au fond d'une vallée étroite et profonde et va rejoindre l'Antenne dans la commune de Cherves.
La commune de Saint-André est essentiellement agricole et retire la plus grande partie de ses revenus de la culture de la vigne. Elle possède, en effet, un magnifique vignoble, en plein rapport, qui
comprend près du tiers de la surface totale de la commune et dont les produits jouissent d'une réputation des mieux méritées. C'est la commune la plus boisée du canton, et près du quart de son territoire
est couvert de bois épais. On trouve également dans les vallées d'excellentes prairies.
Les voies de communication comprennent un certain nombre de chemins d'intérêt commun. L'un d'eux, venu de Saint-Laurent et de Louzac, dessert le bourg de Saint-André et se dirige vers Burie, dans la Charente-Inférieure. Un autre se détache du précédent au bourg de Saint-André et va rejoindre, au pont de Saint-Sulpice, la route départementale de Cognac à Saint-Jean-d'Angély. Enfin, deux autres chemins d'intérêt commun limitent la commune au sud.(...)
Le bourg de Saint-André (39 hab.), à huit kilomètres nord-ouest de Cognac, est agréablement situé près du Ris-Bellot. Son église, du douzième siècle, a été l'objet de restaurations maladroites qui
lui ont enlevé son caractère primitif. Elle forme un carré long terminé par une abside circulaire. Son portail, à trois voussures, est surmonté d'une fenêtre centrale, ayant de chaque côté une statue
de saint. C'était le siège d'un important prieuré qui a subsisté jusq u'à la Révolution.
Anciennement, la terre de Saint-André était possédée par les seigneurs de Boisroche, qui, au commencement du dix-septième siècle, étaient représentés par Jehan d'Arnault, écuyer, maître d'hôtel du duc d'Épernon. Il avait épousé Marguerite de Boure, dont il eut deux filles.
Après la mort de Jehan d'Arnault, survenue vers l'année 1631, la terre de Saint-André passa entre les mains d'Isaac de Pontlevain, qui eut pour successeur, son fils, François de Pontlevain.
Après avoir marié sa fille à Jacques de Villiers, François de Pontlevain donna à son gendre la seigneurie de Boisroche. Jacques de Villiers figure en effet comme possesseur de Boisroche, en 1684,
alors que François de Pontlevain était encore seigneur de St-André.
Par la suite, les seigneuries de Saint-André et de Boisroche passèrent entre les mains de la famille de Curzay, qui les possédait encore en 1791.(...)
Les parois de cette grotte sont très irrégulières et composées d'une roche très dure ; aussi tout semble indiquer qu'elle a été formée par les eaux, qui, se frayant un passage à travers l'argile dont elle était remplie, ont fini par entraîner au-dehors toute cette argile.
Cette grotte est naturelle et ne porte aucune trace du travail des hommes. Une seule particularité vient démontrer qu'elle a dû servir de refuge à l'époque où les hommes étaient dans la nécessité de chercher des abris naturels. En effet, la voûte des deux chambres est percée au sommet d'un trou rond, fait de main d'homme et fermé d'une pierre plate. La grotte de Chez-les-Longs a donc dû être habitée à une époque qu'il n'est pas possible de déterminer. Depuis quelque temps l'entrée de cette grotte a été fermée.
Les villages de la commune sont peu importants. Nous citerons cependant : Chez-Saunier (23 hab.), près du bourg ; Ris-Bellot (18 hab.), près de la source du ruisseau du même nom ; la Tem-
plerie (20 hab.), à la limite de la commune de Cherves, où M. Marchand, négociant à Cognac, possède une belle propriété ; Font- joyeuse, à M. Heurgon et la Rigoletrie, à M. Huort.(...)
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