Géographie historique et communale de la Charente 1914-1917
Faubourg Saint-Cybard.
Le faubourg Saint-Cybard doit son origine au monastère fondé au sixième siècle par Saint-Eparque, dont le nom s'est transformé par la suite.
Eparque ou Cybard était fils d'un riche seigneur du Périgord, Félix Auréol, seigneur de Thémolac. Il fit de brillantes études à Périgueux et fut d'abord chancelier de son aïeul, que Clovis avait
établi comte de Périgueux. Il occupa cette situation jusqu'à l'âge de trente-trois ans.
S'étant alors enfui de la maison paternelle, pour suivre la vocation qui l'appelait irrésistiblement vers la vie religieuse, Cybard se réfugia au monastère de Sessac, où il vécut dans la retraite.
que nous l'apprend Grégoire de Tours, soit à donner aux pauvres les choses les plus nécessaires à leur existence, soit à racheter les captifs. Une charte, datée de l'an 47 du règne de Childebert et parvenue jusqu'à nous, consacre l'affranchissement de cent soixante-quatorze esclaves que Cybard avait pu tirer de leur état misérable.
Cybard mourut le 1er juillet 581, à l'âge de soixante-dix-sept ans.
L'abbaye de Saint-Cybard s'enrichit rapidement et devint des plus prospères ; mais lorsqu'arrivèrent les incursions des pirates normands, elle fut pillée et incendiée. Les Taillefer la relevèrent de ses ruines et la comblèrent de dons ; elle connut alors une longue période de prospérité, qui alla en grandissant jusqu'à l'époque de la guerre contre l'Angleterre.
C'est aux moines de Saint Cybard que l'on doit la construction du premier pont établi sur la Charente. Ce pont était défendu, du côté de la ville, par une grosse tour et, du côté de la campagne, par deux tours plus petites. Il subsista jusqu'au milieu du dix-huitième siècle. Au mois de février 1747, il fut emporté par une inondation et remplacé ensuite par le pont actuel.
cigarettes L. Lacroix et fils, dirigée actuellement par M. Jules Durandeau, et la fabrique de toiles métalliques de M. Weiller. On y remarque également les magasins d'eau-de-vie de M. L. Boiteau.
Le sol de Saint-Cybard, formé de terrains d'alluvions, se prête admirablement à la culture maraîchère. Aussi les jardins de ce faubourg fournissent-ils à la ville d'Angoulême une notable partie des fruits et des légumes nécessaires à sa consommation.
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