église de Villebois-Lavalette
VILLEBOIS-LAVALETTE.
Vers 1910 - La mairie école et la justice de paix, ensemble bâti en 1904 sous le mandat d'Henry Blanc-Fontenille.
Après le 7 Octobre 1923 où le monument aux morts réalisé par Emile Peyronnet fut inauguré.
Carrefour de la Croix de Quart:
Fin XIXème siècle
VILLEBOIS-LAVALETTE - La Grand-Rue -;
1938 : La Toque Blanche, devant cet établissement, les propriétaires de l'époque Mr et Mme BERTRAND et leurs employés.
GRAVURE DE LAVALETTE AU XIXème SIECLE (avant 1861)
Reproduction très rare car l'église actuelle n'a pas encore été construite.
VILLEBOIS-LAVALETTE.Gravure du château de Lavalette au XVIIème siècle.
Vue sur le château et quartier de l'Houmeau 1916 - 2020
VILLEBOIS-LAVALETTE -1975 -.L'usine de chaussures "Le Takin" qui a employé de nombreuses ouvrières de la région de 1964 à 1993.
Géographie historique et communale de la Charente.... par J. Martin-Buchey,... Martin-Buchey, Jules (1850-1918).
CANTON DE VILLEBOIS-LAVALETTE
Superficie = 32478 hect.; Population = 9308 habitants
Le canton de Villebois-Lavalette, qui forme le sud-est de l'arrondissement d'Angoulême, est le plus vaste de tout le département.
Il en est cependant l'un des moins peuplés, car on n'y compte que vingt-huit habitants par kilomètre carré.
La ligne de faîte, qui sépare le bassin de la Charente de celui de la Gironde, le partage en deux parties d'inégale superficie, le versant nord envoyant ses eaux à la Charente par la Boëme, la Charrau, les Eaux-Claires et l'Echelle, alors que le sud du canton est
tributaire de la Gironde, par la Nizonne, la Tude et leurs affluents.
Bien qu'il soit aussi accidenté que le canton de Montbron, son voisin, le canton de Villebois-Lavalette est moins pittoresque. Les vallées sont moins intéressantes que les riantes vallées de la Tardoire et du Bandiat, et le sommet des collines est uniformément
couronné de bois touffus qui arrêtent les regards.
Ce pays est en effet très boisé ; indépendamment des vastes forêts de Dirac et de Larochebeaucourt, qui couvrent tout le nord
du canton, des bois importants sont disséminés sur tout l'ensemble
du territoire.
Le canton de Lavalette est limité, au nord, par les cantons d'Angoulême, nord et sud, et par le canton de La Rochefoucauld, au nord-est, par le canton de Montbron, au sud-est par le département de la Dordogne, au sud, par le canton de Montmoreau et à l'ouestpar le canton de Blanzac.
(...)
C'est un des cantons les moins favorisés au point de vue des voies ferrées. Pendant longtemps, il n'a possédé que la station de
Charmant sur la ligne d'Angoulême à Bordeaux. Depuis quelques années, le nord du canton est desservi par la ligne d'Angoulême à
Ribérac. Enfin, depuis la construction des lignes à voie étroite, une petite ligne unit la ville de Villebois-Lavalette à la ville voisine de Blanzac.
Comme partout ailleurs, l'agriculture a fait, depuis plusieurs années, des progrès sensibles dans ce canton, dont la prospérité s'accroît tous les jours. Les truffes qu'on y récolte peuvent rivaliser avec les meilleures truffes du Périgord.
Dans un grand nombre de bois du canton, le châtaignier domine ; aussi la principale industrie, pour ne pas dire la seule, consiste-
t-elle dans la fabrication des cercles pour futailles.
Le canton de Villebois-Lavalette comprend les dix-neuf communes suivantes : Villebois-Lavalette, Magnac-Lavalette, Ronsenac,
Vaux-Lavalette, Gurat, Blanzaguet-Saint-Cybard-le-Peyrat, Gardes, Edon, Combiers, Rougnac, Vouzan, Sers, Dignac, Villars, Torsac,
Fouquebrune, Juillaguet, Charmant et Chavenat.(...)
COMMUNE DE VILLEBOIS-LAVALETTE
Superficie = 711 hect, 41; Population = 687 habitants.
La colline qui supporte les ruines du château de Villebois et sur les flancs de laquelle la ville de Lavalette étage ses maisons, se dresse un peu au nord de la voie romaine de Saintes à Périgueux, appelée dans le pays, le Chemin Boisné. Cette forte position avait dû être remarquée par les conquérants du monde, et il est pro- bable que, dès l'époque de l'occupation romaine, la colline de Villebois dut être, habitée.
Quoiqu'il en soit, dès le dixième siècle, un château féodal fut construit sur ce point élevé. Le premier seigneur que nous connaissons est Elie de Villebois, qui vivait en 960.
La seigneurie de Villebois était, du reste, importante ; sa juridiction s'étendait sur treize paroisses, et plus de quarante petits fiefs devaient leur hommage à ses seigneurs.
Lorsque le grand mouvement des croisades entraîna vers l'Orient la plupart des seigneurs chrétiens, les seigneurs de Villebois suivirent ce mouvement et assistèrent à plusieurs de ces expéditions.
A leur retour, ils construisirent la chapelle basse, qui existe encore aujourd'hui sous les murs du château. Cette chapelle, dont l'entrée
extérieure communiquait aux murs d'enceinte, n'avait aucune sortie dans l'intérieur du château. Elle servait d'asile aux pèlerins,
qui trouvaient là une hospitalité, dont ils pouvaient user largement.
La puissance naissante des seigneurs de Villebois ne pouvait manquer de porter ombrage à leurs voisins. Aussi, en 1120, le comte d'Angouleme(...)
Villebois remplacés par les Ithier et, au treizième siècle, la seigneurie de Villebois passa aux mains de la famille de Mareuil, en
récompense de la belle conduite qu'avait montrée le sire de Mareuil à la bataille de Bouvines. Au quatorzième siècle, par son mariage avec Jovide de Montchaude, Raymond de Mareuil réunit à la seigneurie de Villebois les seigneuries de Vibrac et d'Angeac Charente.
La forte position du château de Villebois en rendait la possession des plus enviables. Aussi, pendant la guerre de Cent ans, fut-il
l'objet des convoitises des Anglais, qui réussirent à s'en emparer.
Mais, en 1376, le duc Jean de Berry, frère du roi Charles V, parvint à les déloger et à les chasser de tout le pays environnant.
Les descendants de Raymond de Mareuil conservèrent la seigneurie de Villebois jusque vers le milieu du seizième siècle. Le der-
nier des sires de Mareuil, Guy II, seigneur de Villebois, Vibrac et Angeac, fut sénéchal d'Angoumois, sous les rois Louis XII et Fran-
çois Ier. Il mourut en 1519, laissant plusieurs enfants. Sa tille Gabrielle de Mareuil, demeurée sa seule héritière, épousa, en 1541,
Nicolas d'Anjou, marquis de Mézières, et lui porta en dot la seigneurie de Villebois. Ce dernier descendait des rois de Naples et
fut gouverneur d'Angoulême, en 1568, lors de la prise de cette ville par les protestants.
En 1566, leur fille, Renée d'A njou, épousa François de Bourbon, duc de Montpensier, dont le fils, Henri de Bourbon, vendit, vers
1597, les terres de Villebois, de Vibrac et d'Angeac à Jean- Louis de Nogaret de La Valette, duc d'Epernon, gouverneur de l'Angoumois.
Pendant toute cette fin du seizième siècle, la ville de Villebois fut le théâtre de graves événements. Les querelles religieuses
avaient armé les uns contre les autres catholiques et protestants, et la guerre civile était déchaînée dans toutes les provinces. Pendant les années 1568 et 1569, les opérations de guerre se passèrent prin-
cipalement dans notre province. La ville de Villebois fut prise par les protestants, qui s'y livrèrent aux plus déplorables excès.
(...)
Le duc d'Epernon, qui avait fait sa soumission au roi Henri IV, afin de conserver son gouvernement de l'Angoumois, vint mettre le
siège devant la place, dont la défense fut des plus vives. Pour s'en emparer, le duc d'Epernon dut faire hisser, à force de bras, son artillerie, au sommet d'une colline qui fait face au château.
C'est alors que le duc, comprenant la grande importance de cette position, résolut de s'en rendre acquéreur, ce qu'il fit quelques années plus tard.
Le château de Villebois plaisait tout particulièrement au duc d'Epernon, qui y séjournait souvent et qui le préférait à ses autres terres. La petite cité profita de cette préférence et se développa rapidement, surtout lorsque le duc fut devenu tout puissant, après
l'assassinat du roi Henri IV.
Le 28 décembre 1615, le jeune roi Louis XIII, qui venait d'épouser à Bordeaux l'infante d'Espagne, Anne d'Autriche, s'arrêta au
château de Villebois avec sa mère, Marie de Médicis, et toute sa cour. Le séjour du roi et de la reine-mère se prolongea jusqu'au 21 janvier, tant à Villebois qu'à Angoulême, et fut marqué par des fêtes splendides, données par le duc d'Epernon en l'honneur de ses hôtes illustres.
Après l'assassinat de Concini, la reine-mère ayant été reléguée à Blois, d'Epernon la délivra de sa prison et s'employa à reconcilier
la mère et le fils, ce à quoi il parvint avec l'aide du futur cardinal de Richelieu. Afin de le récompenser de son dévouement, Marie de
Médicis fit ériger, en 1722, la terre de Villebois en duché-pairie.
C'est à partir de ce moment que Villebois prit son nom actuel de La Valette.
Le duc d'Epernon mourut en 1642, laissant le duché de La Valette à son fils, Bernard de Foix de La Valette. En 1660, ce dernier vendit son duché avec les seigneuries de Vibrac et d'Angeac à messire Philippe de Montault de Bénac, duc de Navailles et maréchal de France, moyennant la somme de cinq cent quarante mille livres.(...)
Le maréchal de Navailles mourut le 5 février 1684, laissant pour héritière sa fille, Gabrielle, qui épousa Hélie-Léonard de Pom pa-
dour, marquis de Laurière, grand sénéchal de Périgord. Leur fille, Françoise de Pompadour, duchesse de La Valette, épousa, le 17 juin
1708, Philippe Egon de Courcillon, marquis de Dangeau, brigadier des armées du roi. Ce dernier mourut jeune, laissant à sa veuve
une situation des plus embrouillées. Il était en effet criblé de dettes et ses biens furent en partie saisis et vendus pour satisfaire
ses créanciers.
Le duché de La Valette passa alors aux mains des héritiers de Mme de Courcillon, qui le vendirent quelques années avant la Révolution.
Depuis cette époque, devenu propriété nationale, le château de La Valette a souvent changé de destination. La Convention en fit
d'abord un magasin de vivres. En 1808, on y étabit une maison centrale pour les départements du Cher, de l'Indre, de la Haute-Vienne, de la Charente et de la Charente-Inférieure. Enfin, il servait de caserne à la brigade de gendarmerie du canton, lorsque, ainsi que nous l'avons dit plus haut, il fut détruit par un incendie, dans la nuit du
10 au 11 décembre 1822.(...)
Bien que moins importante qu'autrefois, la petite ville de Villebois-Lavalette, située à vingt-cinq kilomètres sud-est d'Angoulême,
est encore un agréable chef-lieu de canton, dont les maisons s'étagent sur les flancs de la colline qui supporte les ruines du château.
En dehors de ces ruines, rien ne peut attirer l'attention des touristes. L'église, du treizième siècle, est située à mi-côte; on y accède par un double escalier qui mène à une étroite terrasse.
Villebois-Lavalette possède un bureau de poste, une perception et une étude de notaire. De bonnes foires s'y tiennent le deuxième
samedi de chaque mois. Les registres de l'état civil remontent à l'année 1636.
Depuis quelque temps, la ville de Lavalette est desservie par la petite ligne d'intérêt local de Blanzac à Lavalette. De plus, cette petite ville est un nœud de routes important, situé au point d'intersection de la route départementale N° 14 de Charmant à Larochebeaucourt avec les routes de Montmoreau à Montbron (chemin
de grande communication N° 16 de Montmoreau à Montmorillon),
de Saint-Séverin à Lavalette (chemin de grande communication N° 17 de Saint-Aulaye à Confolens), et du Pas-de-Fontaine à Dignac
(chemin de grande communication N° 23 du Pas-de-Fontaine à Chef-Boutonne). Plusieurs chemins vicinaux ordinaires complètent ce
réseau.(...)
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