Gond Pontouvre



LE GOND-PONTOUVRE Début XXème siècle.
La minoterie RIVET
LE GOND-PONTOUVRE Début XXème siècle.
L'usine Régnier.
GOND-PONTOUVRE. Route de Paris. Avant la Fontaine.

COMMUNE DE GOND'PONTOUVRE
Superficie = 743 hect. 92; Population = 3.338 habitants.

La première commune que l'on rencontre en quittant Angoulême
par la route nationale de Paris, est celle de Gond-Pontouvre, la
deuxième du canton comme population, bien qu'elle soit une des
moins étendues.

C'est tout récemment que cette commune a changé son ancien
nom de l'Houmeau-Pontouvre en celui de Gond-Pontouvre, réunis-
sant ainsi dans son appellation les noms de ses deux principales
agglomérations.

Ce qui donne à cette commune une importance considérable, c'est
sa situation exceptionnelle. Les deux cours d'eau les plus impor-
tants de l'arrondissement, la Charente et la Touvre, l'arrosent et la
fertilisent. Mais les vallées de ces deux rivières présentent un aspect
bien différent : afors que, le long de la Touvre, l'activité industrielle
se manifeste, pour ainsi dire, à chaque pas, la Charente, au cours
plus tranquille, coule au milieu de prairies verdoyantes et de champs
fertiles qui produisent en abondance les fruits et les légumes.

Le nord de la commune comprend une suite de collines, sur le
flanc desquelles, avant les ravages du phylloxéra, la vigne étendait
ses rameaux chargés de grappes vermeilles. Aujourd'hui, cette
source de richesses a presque complètement disparu.

La commune de Gond-Pontouvre est donc à la fois agricole et
industrielle et sa richesse industrielle ne le cède en rien à sa ri-
chesse agricole, si même elle ne lui est supérieure.
Aux Fontenelles près du Pontouvre, sont exploités des fours à
chaux importants.

De nombreuses et belles voies de communication facilitent aux
habitants l'écoulement de leurs produits, tant industriels qu'agri-
coles. C'est d'abord la route nationale de Paris en Espagne, qui
traverse le bourg du Pontouvre dans toute sa longueur. Viennent
ensuite la route d'Agris (chemin de grande communication n° 12
de Chasseneuil à Archiac) et la route d'Angoulême à Vars (chemin
de grande communication n° 18 de Saint-Antoine à Chef-Boutonne).

Ce dernier dessert les villages im portants du Gond, de Roffit et
de Chalonne.

La commune de Gond-Pontouvre est également desservie par
la ligne de chemin de fer d'intérêt local d'Angoulême à
St-Angeau.

De plus, un chemin d'intérêt commun, venu de Ruelle, traverse
le bourg du Pontouvre, franchit la Charente, à Roffit, sur un pont
de construction récente et se dirige vers Saint-Yrieix.

Le Pontouvre (595 hab.), situé, ainsi que son nom l'indique, sur
la Touvre, à trois kilomètres nord d'Angoulême, siège d'un bureau
de poste, ne possède rien de remarquable en dehors de ses établis-
sements industriels et de sa pittoresque situation sur les deux rives
de la rivière. On y remarque l'importante minoterie de M. François
Rivaud et celle de M. Rivet.

Pour le culte, la commune est rattachée à la paroisse Saint-Jac-
ques-de-l'Houmeau, à Angoulême.

Autrefois, le Pontouvre possédait un temple, où les protestants
venaient pratiquer leur religion, à l'époque où il leur était interdit
d'exercer leur culte dans l'intérieur des villes. Quelques années
après la Révocation de l'Edit de Nantes, ce temple fut détruit par
les écoliers d'Angoulême.
(...)
Cette cérémonie burlesque n'a rien de remarquable par elle-
même; mais, surtout lorsque le temps est beau, elle attire d'Angou-
lême et des environs une foule nombreuse de promeneurs et donne
à la commune une animation extraordinaire.

Le Gond (295 hab.) est, avec le Pontouvre, le village le plus im-
portant de la commune au point de vue industriel. Il est égale-
ment situé sur la Touvre, qui y fait mouvoir de nombreuses usines,
notamment la belle minoterie de M. Dindinaud et l'importante
manufacture de feutres de M. Régnier, magnifique usine qui occupe
plus de trois cents ouvriers et ouvrières.

Les Bourguets (137 hab.), Les Blanchards (101 hab.), Les Mesnards
(177 hab.), Roffit (86 hab.), forment une suite de maisons, à peu
près ininterrompue, partant du pont du Gond et se prolongeant sur
la route de Vars. Ce sont des villages essentiellement agricoles,
dont les jardins fournissent une partie des fruits et des légumes qui
se vendent sur le marché d'Angoulême.

A l'extrémité nord de la commune se trouve le village de Cha-
lonne (71 hab.), qui possède quelques moulins importants, mûs
par la Charente. On y remarque une belle habitation, appartenant
à M. Pinaud, et construite sur l'emplacement d'un vieux château,
dont il ne reste qu'une salle voûtée. De cette habitation, bâtie sur
le sommet d'un coteau, on jouit d'une vue magnifique sur la vallée
de la Charente.
(...)
Les autres villages de la commune sont : l'Etang (493 hab.), près
du faubourg de la Madeleine d'Angoulême; le Terrier (539 hab.),
longue suite de maisons faisant suite au faubourg de l'Houmeau,
sur la route de Paris; les Lignes (97 hab.), entre l'Etang et le Terrier ;
les Longées (142 hab.), entre la mairie de la commune et la route
de Paris; Pisany (114 hab.), et la Garenne (71 hab.), sur la route
de Paris ; Bourlion (36 hab.), avec de belles minoteries, notam-
ment celle de M. Péraud ; enfin Rochine (171 hab.), qui possède
l'usine électrique des tramways d'Angoulême et de vastes ateliers
dépendant de la compagnie d'Orléans. Ces ateliers, où devaient se
réparer les machines et les wagons, n'ont jamais servi à cet usage,
l'influence de M. Magne, alors ministre, ayant fait attribuer à
Périgueux un privilège, qui avait été accordé à Angoulême, comme
compensation au préjudice causé au port de l'Houmeau par la cons-
truction de la ligne de chemin de fer. Ils tombent aujourd'hui en
ruines.

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