Ce grand faubourg, aujourd'hui le plus important d'Angoulême, en était, il y a cinquante ans, un des moindres. La longue suite de maisons, qui s'étend de chaque côté de la route de Périgueux
jusqu'à la limite de la commune, s'arrêtait vers la place de la Bussatte, et c'est à peine si quelques constructions s'élevaient le long des autres voies de ce quartier.
Mais, après la guerre de 1870, une garnison considérable, comprenant deux régiments d'artillerie et un régiment d'infanterie, fut accordée à Angoulême, et les casernes, destinées à loger cette garnison, furent édifiées sur les terrains incultes qui s'étendaient à droite de la route de Périgueux.
A partir de cette époque, tout ce quartier se couvrit rapidement de constructions et, en peu d'années, devint le plus peuplé de la ville. On y compte aujourd'hui 7.900 habitants alors que l'ensemble du plateau n'en comprend que 7.700.
A l'entrée de ce faubourg se trouve la place la plus vaste d'Angoulême : c'est l'ancien Champ-Saint-Marsault, aujourd'hui le Champ de Mars. Ce vaste emplacement, sur lequel se tiennent, le
15 de chaque mois, des foires importantes, n'a de remarquable que son étendue.
le boulevard de la République met en communications directes le faubourg de la Bussatte et les gares d'Angoulême ; enfin le boulevard Thiers, planté de beaux marronniers, contourne la crête des rochers et domine le quartier de la Grand-Font.
Le quartier Saint-Roch, qui se rattache au faubourg de la Bussatte, s'est formé autour d'une petite chapelle dédiée à Saint-Roch et édifiée, au dix-septième siècle, par Elie Levêquot, maire d'Angou-
lême. Pendant longtemps la population de ce quartier fut principalement composée de paveurs et de carriers, qui trouvaient à proximité les matériaux nécessaires à la confection des moellons et des
pavés. Aujourd'hui le quartier Saint-Roch ne se distingue en rien du reste du faubourg de la Bussatte,
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